Radio des Ballons, radio associative, émet depuis 1998 dans cette configuration au Thillot (105.9), Bussang, Saint-Maurice (98.8) et Remiremont (101.8). Un stage était organisé cette semaine dans le but de faire un point sur l’organisation du travail, et de réfléchir dans le même temps sur différentes thématiques, permettant d’anticiper la façon d’aborder la radio de demain.
C’est dans ce cadre qu’une semaine de stage sur le thème de « L’amélioration de la maîtrise de l’antenne ou encore la mécanique d’antenne« , était organisée à l’attention des équipes de Radio des Ballons associées pour l’occasion à celles de Radio Bellevue, ayant déjà l’habitude de travailler et d’échanger ensemble. C’est donc une semaine studieuse qui attendait les stagiaires volontaires, animée par Rémi JOUNIN dont l’expertise en la matière n’est plus à prouver. Rémi a effectivement quelques dizaines d’années d’animation radio sur Europe 1, Europe 2, Chérie FM en autres choses…plusieurs fois directeur de radio locale et formateur national et international.
Jeudi soir dans les locaux de Radio des Ballons au Thillot était l’occasion de faire un premier point sur cette semaine de réflexion et de remise à plat, de manière à anticiper et opérer différents changement de stratégie. Parmi les sujets traités étaient évoqués l’externalisation des émissions, la modification des programmes et l’ajout ou le retrait de rubriques…Repenser complètement l’organisation de l’antenne en gardant ce qui fonctionne et en mettant fin aux sujets fatigués. Dans le même temps, un plan de fréquences a été établit et réservé de manière à permettre à Radio des Ballons d’évoluer sur le territoire, en émettant sur Gérardmer, Le Tholy où encore La Bresse, concédant cependant que des radios concurrentes s’installent sur ses terres. Un premier constat mettait le doigt sur la difficulté de faire évoluer les radios, et que cela passait par une remise en question globale sur la méthode, les sujets, les tranches horaires et le facteur humain. Dans un deuxième temps, il était mis en évidence un changement profond habitudes des auditeurs, tendant à basculer vers le numérique.
Rémi JOUNIN lors de son intervention effectuait une synthèse du travail de fond effectué en équipe, et notait notamment qu’il fallait tout mettre à plat et que la façon de faire de la radio aujourd’hui n’était plus d’actualité. « Aujourd’hui, on ne fait plus de radio mais on bouche des cases... ». Puis ajoutait qu’il était indispensable de se former, d’être coacher et de dépoussiérer la radio…Celui-ci poursuivait en décrivant un public friand de podcasts et évoquait des programmes devenus excluant, les moins de 30 ans n’écoutant plus la radio mais puisant sur les réseaux sociaux. On apprend que les radio actuelles qui fonctionnent, surfent sur la mode des programmes parlés ou différents intervenants traitent à la légère des sujets importants. Il faut donc jouer sur la programmation, l’animation, la fidélisation en glissant vers un public plus jeune, en utilisant la multithématique et des tranches horaires adaptées. « Ne laissez pas mourir les radios associatives...les meilleurs animateurs viennent du monde associatif…Les radios commerciales ont les moyens et le savoir-faire mais ne vont pas sur le créneau associatif… ».
Le député Christophe NAEGELEN arrivé entre-temps et avouant une certaine méconnaissance de la partie, se disait défenseurs de nos radios associatives, et soulignait l’importance du conseil et de la formation. Celui-ci précisait le bien fondé du respect des règles de bases, de l’autocritique et de trouver l’énergie de se renouveler.
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