Prenant la parole ce mardi soir lors de la cérémonie des voeux du centre hospitalier à la résidence Léon Werth, le maire et président du conseil de surveillance Jean Hingray a exprimé très clairement son sentiment concernant le départ prochain du directeur de l’établissement. Un départ anticipé qu’il ne regrette en rien :
«« Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? ». Question qu’assurément, je me suis posé avant d’écrire ces quelques lignes. Depuis mon élection et ma prise de fonction en tant que Président du Conseil de Surveillance de l’Hôpital de Remiremont, il n’y a pas eu un jour sans m’inquiéter sur l’avenir de notre hôpital et de l’ensemble de son personnel.
Fraîchement élue, aiguillée par mon Adjoint, le Docteur Philippe Cloché, notre équipe municipale rejoint la mobilisation. Le dossier de l’hôpital est porté sur le terrain politique à la fois local et national.
La dimension inter-régionale de la maternité doit être prise en compte ainsi que son rôle déterminant dans les équilibres territoriaux et le lien étroit avec l’hôpital. Dialogue renoué, écoute retrouvée : la maternité peut à nouveau respirer. Mais le combat continu !
Certes, le ciel s’est parfois éclairci avec quelques bonnes nouvelles comme la PDS en ortho-traumato mais que dire de ces heures sombres pendant lesquelles je me désespère comme Octave se désespère du retour de son père qui souhaite le marier à la fille de Géronte. Un mariage arrangé, sans raison, ni passion, ni même amour apparent. Comme c’était malheureusement le cas entre l’hôpital de Remiremont et celui d’Epinal.
Et là, notre nouveau Directeur de l’époque entre en scène. Celui qui se considère comme simple serviteur du service public hospitalier, appliquant à la lettre les consignes de direction générale.
Mais après bien des péripéties sans gloires, comme la fermeture de la cardiologie ou prochainement de l’urologie, ou encore le non recrutement de certains spécialistes qui souhaitent s’installer dans notre établissement, je m’interroge sur la véritable action d’un tel serviteur.
Se résume t-elle à celle de Scapin. serviteur fourbe dont le seul but est d’extorquer de l’argent de ses détracteurs en leur jouant des sales tours.
Rappelons que celui-ci va même jusqu’à cacher son maître dans un sac et le rouer de coups, en se dissimulant derrière la voie de faux bandits.
Ce n’est pas facile d’être le piètre héritier de Molière dont les farces ne se résument finalement qu’à des pièces courtes dont l’action simple présente un tour joué à un personnage dupe qui reçoit des volées de bâton et des coups tordus.
Dupe, je ne l’ai pas été longtemps. Après deux coups pendables, je ne pouvais supporter l’idée d’en recevoir un troisième. J’ai alors pris ma plus belle plume pour écrire à notre Ministre pour lui expliquer la farce que nous vivions. Celle-ci me donna raison.
Si le Pdt du conseil de surveillance d’Epinal regrette votre départ anticipé, il n’en est pas de même pour moi, ni je pense une grande majorité du personnel de notre établissement.
Le théâtre de molière est incontournable et universel parce qu’il évoque la nature humaine et ses revers, la quête d’un bonheur ou encore les difficultés d’une société.
Nous espérons en ce début d’année, un retour au calme et à la sérénité. Nous ne supportons plus la fourberie ou le mensonge. Nous préférerons les discours de vérité plutôt que des actes dissimulés. Nous espérons la venue d’un directeur qui sera à l’écoute de l’ensemble du personnel et des acteurs de notre établissent.
Même si l’ensemble des hôpitaux traversent une situation difficile, nous espérons une année meilleure que celle que nous venons de traverser :
Avec l’ensemble de la population et de notre établissement,
Avec Épinal, pour donner une belle image de nos hôpitaux,
Avec le CHU de Nancy et son directeur général ici présent, pour construire des partenariats solides,
Avec l’ARS pour consolider une offre de soins cohérente et de qualité,
pour que vive longtemps l’héritage de Béatrix de Lorraine et de Christian Poncelet ! »
0 commentaire