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samedi 23 novembre

Saint-Valentin : quand l’amour fait « perdre la tête »

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Chaque 14 février, par tradition, des amoureux s’échangent chocolats, lettres, présents… Mais qui est donc ce Saint Valentin dont s’est la fête aujourd’hui ? Son histoire reste très mystérieuse. Plusieurs légendes lui sont associées. 

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« Der heilige Valentin », de Leonhard Beck

« Nominis », le site de la Conférence des évêques de France sur les saints du calendrier, nous présente Valentin, martyr et évêque de Terni, mort en 269 : « Il était, dit-on, évêque de Terni en Italie et jouissait du renom de thaumaturge. Un miracle le fit connaître comme chrétien et le préfet de Rome fit mettre à mort celui qui avait mis ses pouvoirs de prêtre et ses talents de médecin au service des chrétiens prisonniers pour leur foi. »

D’après le légende, au IIIe siècle, l’empereur romain Claude II décida d’interdire les mariages, afin de recruter plus facilement des soldats pour ses guerres. Le prêtre Valentin continua à célébrer l’union des amoureux. Le souverain, apprenant sa désobéissance, condamna Valentin à mort. En prison, celui-ci eut quand même le temps de tomber éperdument amoureux de la fille de son gardien, atteinte de cécité. Juste avant d’être décapité, il lui rendit la vue.

La légende dorée de Jacques de Voragine, ouvrage du XIIIe siècle, évoque un prêtre auquel l’empereur Claude aurait demandé de renier sa foi : « Valentin lui répondit : « Si tu connaissais la grâce de Dieu, tu ne parlerais jamais ainsi, mais tu renoncerais aux idoles pour adorer Dieu qui est au ciel. » ». Valentin aurait réussi à convaincre l’empereur : « Alors, Claude, s’adressant à ceux qui étaient présents : « Romains, leur dit-il, écoutez comme cet homme parle avec sagesse et droiture » ». Constatant cela, un gouverneur entreprit de lui faire changer d’avis et y parvint : « le cœur de Claude fut changé ». Valentin fut arrêté et décapité.

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Relique de St Valentin à la basilique Santa Maria in Cosmedin, Rome. Dnalor 01, CC BY-SA 3.0

Jérôme, explique l’ouvrage, le marquent ainsi : A Terni sur le chemin de Flaminius à soixante et quatre milles de Rome, S. Valentin, sans spécifier s’il étoit Prêtre (…) Ce qui a fait diviser ce Saint en deux, sont les deux diverses Vies qui lui ont été dressées dans les siècles postérieures : l’une de son Eglise de Rome ; l’autre pour celle de Terni : la première le fait prêtre, martyrisé et inhumé ce jour-cy au Faubourg de Rome sur le chemin de Flaminius ; la seconde le fait Evêque de Terni et martyrisé pres cette ville. Les Martyrologistes venus depuis ces deux Vies ont quitté S. Jérôme pour s’y attacher ».

Le Pape Jules Ier fit construire une église en l’honneur de Saint Valentin sur la via Flaminia, à Rome, où il avait été inhumé, et où ses reliques furent placées au VIIe siècle avant d’être transférées à l’église Sainte-Praxède au XIIIe siècle. C’est le pape Gélase qui a fixé la fête au 14 février par un décret publié en 495. Trois saints martyrs appelés Valentin sont fêtés ce jour là. Peut être pour contrecarrer la fête païenne des Lupercales célébrées du 13 au 15 février et dédiée au dieu de la fécondité Lupercus.

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