Le département des Vosges est constitué à 50 % de forêt, ce qui représente plus de 297 000 hectares dont plus de 60 % en résineux (sapin, épicéas, douglas…). En 2019, 37 incendies ont détruit 13 hectares de forêt. Il est donc primordial d’adapter le plus rapidement possible nos pratiques touristiques et professionnelles pour réduire les dangers » affirmait récemment le Préfet des Vosges.
Une mise à plat réglementaire
Signe des temps, avec le réchauffement climatique et les sécheresses à répétition, et après trois années d’interdictions complémentaires pour cause de canicule, Pierre Ory a été contraint de prendre des dispositions énergiques d’interdiction des feux de pleins airs afin que les incendies des espaces boisés dans les Vosges soient évités au maximum. Le précédent arrêté préfectoral complet sur la question remontait à 1977. Il est remplacé par l’ arrêté préfectoral en date du 21 juillet ( ci dessous ) qui définit les conditions de brûlage et l’usage du feu dans le département. En cas de conditions météorologiques extrêmes et en présence de risques exceptionnels d’incendie, un arrêté complémentaire pourra être pris prescrivant des mesures encore plus restrictives.
Tous concernés
Tous les particuliers et les professionnels ( forestiers, agriculteurs et paysagistes ) sont invités à privilégier la valorisation des déchets végétaux par le broyage, compostage ou par la valorisation énergétique (méthanisation ou plaquettes combustibles). Le cas échéant, seuls les propriétaires sont autorisés à porter et allumer du feu.
L’arrêté interdit désormais :
– les feux en forêt et à moins de 200 m, au cours de la période du 1er mars au 30 septembre ;
– de fumer en forêt (un mégot mal éteint est souvent à l’origine de feux de forêt) ;
– les barbecues en forêt ;
– toutes les formes de brûlage à l’air libre, écobuage, déchets verts (sauf résidus de taille de fruitiers et
de vignes).
Des exceptions subsistent
Alors que seuls les apiculteurs continuent de disposer d’une dérogation pour l’usage des enfumoirs, des autorisations préfectorales exceptionnelles peuvent être accordées pour le brulage des végétaux sur pied, ( pour faciliter la destruction d’organismes nuisibles réglementés ) et de plantes invasives.
Pour la sécurité de tous et la préservation de nos forêts qui jouent un rôle écologique, économique, touristique et social très important pour le département, les services de sécurité et les autorités municipales seront amenées à faire respecter ces mesures sous peine de contravention ( de 3ème et 4ème catégorie ) susceptibles d’entrainer le paiement d’amendes de 450 à 750€.
L’arrêté préfectoral 248/2020 du 21 juillet: 2020-AP_feux_forets-88
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