Nécessaires à la biodiversité, parfois dangereuses, l’hiver doux, le printemps ensoleillé et chaud ont facilité leur prolifération. Une période de pic d’activité de quelques semaines pour ces insectes. Avec la chaleur, les premiers fruits sucrés mais aussi avec les boissons prises en extérieur, leur présence gênante peut se révéler… piquante .
Valérie s’est faite piquer au bras sur sa terrasse au soleil, son mari sur la jambe, alors que tous deux ne s’étaient pas aperçus de la présence d’une guêpe. Et enfin leur fils en prenant une bouteille sur laquelle une vespula vulgaris ( le nom scientifique de ces insectes jaunes et noir) s’était posée … cela commence à faire beaucoup en une heure.
Sans que ce soit dangereux, à moins d’être allergique à leur venin ou en cas d’ingestion, la présence de guêpes nécessite prudence et patience. Avec la crise du frelon asiatique et sa médiatisation par les réseaux sociaux ( 3 signalements dans les Vosges sont en cours d’identification par le Groupement de Défense Sanitaire 88) , le grand public a été sensibilisé aux risques de nids à proximité de lieux de vie.
Éviter des comportements dangereux
Conseil essentiel de Rémy, désinsectiseur chez Guêpe Buster 88: « pas de mouvements brusques, pas d’affolement ». La guêpe a une faible vue mais elle détecte les mouvements, ce qui l’attire, tout comme les odeurs de nourriture ou de sucre. « Il est important avant de m’appeler de savoir s’il s’agit de voyageuses ou si un véritable nid se trouve à proximité. Et donc un risque latent pour les personnes. Depuis 2016 dans cette activité, je sais que le mois de juillet est un pic habituel pour les guêpes. Il y en a un peu plus que les années précédentes mais ce n’est pas extraordinaire ». « L’erreur que font souvent les gens lorsqu’ils détectent un nid, consiste à vouloir les emmurer. C’est dangereux car les guêpes rongent le bois et le placoplatre et finissent par ressortir à l’intérieur des habitations ». « J’interviens des centaines de fois sur toutes les Vosges et dans les départements limitrophes, mais uniquement sur suspicion de nid ou lorsqu’ils sont placés en hauteur. C’est un métier exigeant qui nécessite de l’expérience, un agrément pour l’usage des biocides et du matériel de protection ». Il est vrai que nombreux sont les accidents touchent des promeneurs ou des vacanciers qui pensent pouvoir s’en sortir sans précautions particulières avec un sac plastique pour emballer un nid ou quelques coups de tongues vengeuses.
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