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mercredi 27 novembre

Stations de ski : le sénateur Jean Hingray alerte le ministre de l’économie

« Cette décision suscite l'incompréhension et un fort sentiment d'injustice »

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jean-Hingray

Le Sénateur Jean Hingray vient d’appeler l’attention du Gouvernement en la personne de ministre de l’économie, des finances et de la relance au travers d’une Question écrite intitulée « Alerte sur l’économie touristique en montagne ». Il relaie ainsi les préoccupations exprimées par l’ensemble des acteurs de la filière du tourisme de montagne, très durement affectés par la décision de fermer les remontées mécaniques alors que la saison de neige vient de commencer.

Cette question écrite est publiée dans le JO Sénat du jeudi 4 décembre 2020 :

Alerte sur l’économie touristique en montagne

Question écrite n° 19341 de M. Jean HINGRAY (Vosges – UC)

M. Jean Hingray attire l’attention de M. le ministre de l’économie, des finances et de la relance sur les conséquences engendrées par les récentes décisions prises concernant les stations de ski, dans le cadre de la crise sanitaire. Suite à une longue concertation entre le Gouvernement, les élus locaux, acteurs de la montagne et leurs représentants, c’est toute une filière qui s’était préparée, avec sérieux et précaution, à accueillir les touristes pour cette saison hivernale. Les professionnels ont donc été frappés de stupeur par la récente déclaration de M. le Président de la République quant à la fermeture des remontées mécaniques. Cette décision suscite l’incompréhension et un fort sentiment d’injustice de la part des élus locaux et acteurs économiques de la montagne déjà durement impactés par les mesures de restriction sanitaire. Sans restaurants, sans remontées mécaniques, il est peu probable que les stations et de nombreuses entreprises parviennent à surmonter financièrement une telle décision, en dépit des aides susceptibles d’être apportées par l’État. Comment expliquer qu’il soit possible d’aller dans le métro, dans un autobus, une salle de cinéma (à partir du 15 décembre) mais pas dans une station de ski au grand air ? Comment justifier de manière crédible la « fermeture » de nos montagnes en France alors que nos voisins européens, tels que l’Autriche, la Suisse, l’Espagne, viennent de prendre la décision inverse ? N’est-il pas grand temps de reconnaître l’engagement des professionnels français et leur capacité à garantir les conditions sanitaires ? N’est-il pas grand temps de revenir sur une décision qui met purement et simplement en péril 250 stations, 120 000 emplois et 9 milliards d’euros de recettes pour notre pays ? N’est-il pas grand temps de se préoccuper de nos milliers de saisonniers, salariés, indépendants, moniteurs, et chefs d’entreprise qui risquent de tout perdre ? N’est-il pas grand temps de vanter à nouveau les vertus de la décentralisation dans la gestion de cette crise ? Tous partagent collectivement le même combat visant à lutter contre la propagation de la Covid-19 sur l’ensemble du territoire, à protéger les Français et à endiguer le plus rapidement la pandémie. Il lui demande néanmoins de bien vouloir poursuivre la concertation, reconsidérer de toute urgence cette décision au regard de l’amélioration de la situation sanitaire. Il lui demande également de proposer un vrai plan de compensation (au-delà du report d’échéances fiscales) à la hauteur des enjeux et de la survie économique et sociale de nos montagnes qui vont subir une chute de fréquentation inédite.

En attente de réponse du Ministère de l’économie, des finances et de la relance

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