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samedi 21 septembre

Remiremont – Fermeture des services d’urgence la nuit à partir du 1er janvier : « On ne peut pas l’accepter »

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Manif adémat (9)

Environ 200 personnes ont manifesté devant l’hôpital de Remiremont ce vendredi en fin d’après-midi/ Photo J.C

Environ 200 personnes ont manifesté à l’appel de l’association pour la défense, le maintien, l’amélioration de la maternité et de l’Hôpital de Remiremont (Ademat-h) ce vendredi en début de soirée devant le Centre Hospitalier de Remiremont. Une mobilisation organisée dans la crainte de la fermeture des services d’urgence la nuit à partir du 31 décembre. Une inquiétude devenue réalité ce vendredi puisque l’Agence Régionale de Santé du Grand Est a annoncé dans un communiqué la fermeture des services d’urgence la nuit à partir de 2024. 

Les services des urgences de l’hôpital de Remiremont fermés la nuit à partir du 1er janvier ? L’association pour la défense, le maintien, l’amélioration de la maternité et de l’Hôpital de Remiremont (Ademat-h) le craignait. Pour cette raison, l’association avait appelé la population à manifester devant le Centre Hospitalier de Remiremont ce vendredi en début de soirée afin de dénoncer la situation préoccupante et précaire de l’établissement de santé romarimontain qui avait déjà fermé partiellement ses services d’urgences au mois de novembre. Environ 200 personnes, dont plusieurs élus locaux, ont répondu à l’appel de l’association ce vendredi. Ils ont pour la plupart appris lors de la mobilisation l’annonce de l’Agence Régionale du Grand Est qui confirmait les craintes d’Adémat-H : les services des urgences de l’hôpital de Remiremont seront fermés la nuit à partir du 1er janvier.

Mais la mobilisation est importante à bien des égards pour Jean Pierrel, le président de l’Adémat-H : « On veut d’abord afficher notre soutien aux personnels hospitaliers parce qu’ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’on leur donne. Ensuite, c’est pour dénoncer la situation actuelle parce que l’ARS vient d’annoncer que les urgences seront fermées à partir du 1er janvier à Remiremont la nuit à partir de 20h30 et jusqu’au lendemain matin 8h30 ; donc ça, on ne peut pas l’accepter. Et puis enfin, c’est pour dire haut et fort que nous n’acceptons pas cette situation et que la population doit se mobiliser davantage. »

Aurélien Rousseau, alors Ministre de la santé était venu au chevet de l’hôpital de Remiremont et avait affirmé que « l’on ne pouvait pas se passer d’hôpital à Remiremont. » Depuis, Aurélien Rousseau a démissionné en réaction à la loi immigration. Un geste salué par Jean Pierrel dans son discours : « Cette loi heurte l’immense majorité des professionnels de santé. Nous saluons son courage et sa détermination. Mais constatons qu’une fois de plus c’est Bercy et le président de la République qui sacrifient l’hôpital public. »

Manif adémat (8)

Le président de l’Adémat-H, Jean Pierrel, a tenu un discours alarmiste devant l’hôpital de Remiremont/ Photo J.C

Egalement visé par une dizaine plaintes, l’hôpital de Remiremont est plus que jamais dans la tourmente. D’autant qu’avec seulement quatre urgentistes alors que treize sont nécessaires pour faire fonctionner les urgences, l’avenir apparaît bien sombre. Alors existe-t-il des solutions ? « Il y en a des immédiates. Il faudrait qu’ils prennent des mesures d’attractivité rapide pour maintenir les personnels et les empêcher de partir. Il faudrait qu’il y ait une plus grande parité entre le secteur public et le secteur privé. (…) Derrière, il y a le problème de la démographie médicale. C’est un problème de fond. On nous dit que le numerus clausus n’existe plus mais il existe toujours. Dans le Grand Est, on forme vingt médecins supplémentaires de 2023 à 2027 mais encore, on nous dit que cet objectif là ne sera pas atteint parce qu’il n’y a pas de maître de stage. Seulement, vingt médecins supplémentaires, cela ne fait même pas un médecin par spécialité alors qu’il y a 5 000 départs en retraite dans les années à venir… », répond le président de l’Adémat-H. Les manifestants ont terminé la mobilisation en déployant deux nouvelles banderoles devant le Centre Hospitalier romarimontain.

J.C

 

 

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