Pub
Pub
Pub
S'abonner à la newsletter
Pub
Pub
Pub

samedi 21 septembre

Vosges : une collection de 43 oiseaux restaurée au musée d’art ancien et contemporain

Des spécimens naturalisés au 19ème siècle

0 commentaire

0

Écouter cet article

Le Musée départemental d’art ancien et contemporain, situé à Epinal, conserve dans ses réserves une collection ornithologique d’une quarantaine de spécimens d’oiseaux naturalisés constituée au 19ème siècle, en particulier par Jean-Baptiste Mougeot, médecin, géologue et botaniste vosgien. Elle est actuellement en restauration.

Présentée jusqu’en 1953 avec les autres collections d’histoire naturelle du musée, cette collection d’une quarantaine de spécimens nécessite aujourd’hui une restauration globale. A l’exception d’un oiseau originaire de Guyane, tous ont été collectés à proximité du massif vosgien, principalement dans la partie longeant la plaine d’Alsace. Si certains sont assez communs dans la région, d’autres sont plus rares aujourd’hui dans les Vosges : faucon pèlerin, perdrix grise, râle des genêts, bécassine des marais, huppe d’Europe et pie-grièche à tête rousse.

Des altérations structurelles ou esthétiques ont été constatées dans la collection. De nombreux oiseaux ont des déchirures de peau, notamment au niveau du cou, et une mobilité de la tête allant parfois jusqu’à son arrachement. Quelques traces mineures d’infestations par des insectes ou micro-organismes sont également visibles. Un travail de restauration était donc fort utile. Il est réalisé depuis la fin d’année 2020 par Pauline Bertrand, de Metz et Marie de Beaulieu, de Paris, toutes deux restauratrices du patrimoine. Il s’agit d’intervenir sur les différents types d’altérations.

Ces interventions permettent de restituer aux oiseaux leur stabilité, certains aspects de leur couleur d’origine, ainsi que leur silhouette. Une attention particulière est aussi portée à la présence d’insectes et de moisissures, de manière à s’assurer que celles-ci ne sont plus actives. « Dans l’ensemble, l’état est bon », affirme Marie de Beaulieu. Peu de problème de décoloration. « Il y avait un encrassement dû au temps ». Et un peu de casse, donc, des ailes, des têtes. Les travaux sont réalisés au total en quatre fois trois jours, répartis sur plusieurs semaines.

Tout un tas d’outils sont employés pour mener à bien la restauration de ces œuvres : du matériel chirurgical de précision, des pinces, brosses à dents, pinceaux, etc. De l’eau, aussi, et de l’Ethanol, pour nettoyer certains zones, comme les griffes. Un mélange de colle et de papier est utilisé pour reconstituer des griffes manquantes. Une fois en place, ces griffes de remplacement sont peintes pour rester discrètes et passer inaperçues. Quelques plumes, perdus dans le transport, sont remises en place. Au terme de la restauration, cette collection, actuellement en réserve, fera l’objet de projets de valorisation à définir.

 

0 commentaire

Laisser un commentaire