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samedi 23 novembre

Vosges – Une jeune fleuriste crée son entreprise en pleine crise du Covid-19

Un an de confinements et restrictions : « des décisions qui ont des conséquences énormes »

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Il y a un an, le 17 mars 2020, commençait la première période de confinement. Le début d’une longue crise sanitaire. Une année de restrictions inédites, de confinements et de dé-confinements, de couvres-feu, de masques et d’attestations. Le quotidien des Vosgiens a été chamboulé. Pour travailler, étudier, vivre, entreprendre, il a fallut s’adapter.

Andéole Benoist a 19 ans, elle est fleuriste, co-gérante d’une société basée à La Voivre. Il y a un an, lorsque la crise sanitaire a véritablement commencé, elle était en dernière année de son Brevet Professionnel Fleuriste à l’École d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes. « Je devais me concentrer sur mon diplôme à passer en juin tout en étant confinée et loin de beaucoup de mes proches », explique la jeune femme. Et il fallait également réfléchir à un avenir professionnel après les études. « Difficile de trouver un travail dans une branche totalement à l’arrêt. J’ai réussi à décrocher mon diplôme et à enchaîner quelques CDD chez plusieurs fleuristes. Mais l’idée d’avoir ma propre entreprise me traînait en tête depuis le confinement ». Ce projet s’est concrétisé quelques mois plus tard, avec la création d’une société un peu avant Noël.

« Cette année sous le signe de la Covid-19 a été très particulière »

Alors âgée de 18 ans, Andéole Benoist se lance dans l’aventure des marchés, à son compte. « Pas la meilleure période pour commencer ! », lui a-t-on répété « une bonne centaine de fois ». Et en effet, c’est un véritable challenge de démarrer une activité dans des conditions tout à fait incertaines telles que celles que l’on a connu pendant de longs mois. Mais la jeune entrepreneur ne s’est pas découragée. « J’aime être optimiste et malgré des matins dans le froid, le vent, la pluie et la neige, je n’ai pas baissé les bras. Malgré les conditions sanitaires assez difficile à supporter j’ai été chaque jour présente sur mes marchés et toujours avec le sourire ». Aujourd’hui, elle souhaite pour continuer à faire avancer et grandir cette toute jeune société, malgré les conditions compliquée que chacun connaît.

Il faut dire que le secteur est forcément impacté par le fait que de nombreuses célébrations et cérémonies ont été reportées ou même totalement annulées en 2020 et en ce début 2021. « Mon quotidien a été bouleversé de façon assez conséquente », affirme la fleuriste. « Mon activité professionnelle marche beaucoup sur les invitations, les retrouvailles ou les pertes de personnes chères. Les gens ne s’invitent plus, ne vont plus boire un verre ensemble, n’enterre plus dignement leurs familles, ne se marient plus ». Cependant, en ces temps parfois tristes, apporter un peu de beauté et de couleur permet d’égayer un peu le quotidien, et quoi de mieux que quelques fleurs, un bouquet, une composition florale pour y parvenir ?

« En quoi ne pas sortir de 18h à 6h va arrêter un virus ? »

Ces 365 jours viennent de s’écouler ont été marqués par des mesures de restrictions inédites, parfois compliquées à comprendre. « Un jour on confine, l’autre on rouvre tout. La semaine suivante on parle de couvre-feu ». Difficile de s’y retrouver. « En quoi ne pas sortir de 18h à 6h va arrêter un virus ? », s’interroge Andéole Benoist. « Un confinement pour quoi faire ? (…) Les gens sont sur les nerfs ». Depuis qu’elle assure un rôle de chef d’entreprise, la fleuriste l’affirme, elle a « une vision plus engagée ». Notamment car son activité est directement impactée par des décisions sur lesquelles nous n’avons que bien peu de prise. « Le gouvernement est peut-être plus perdu que les citoyens. Ils ne savent plus ou donner de la tête et prennent des décisions terribles pour le pays. Des décisions qui ont des conséquences énormes, mais souvent prise à la légères à mon goût ».

« Beaucoup de plaisirs du quotidien nous sont supprimés », affirme Andéole Benoist. En cette période de crise, beaucoup d’activités et de loisirs lui manque, évidemment. « Aller faire un repas avec ma famille, inviter mes amis autour d’un verre, profiter de ma mamie en faisant une belle balade autour du lac de Gérardmer ». Des moment de joie et de bonheur à partager. En 2021, la jeune femme anticipe « des rebondissements », et craint de nouvelles restrictions « qui vont encore faire des dégâts », et la continuation d’un climat de peur. « Mais quand allons-nous prendre une vraie décision pour sauver ce pays ? Difficile d’avoir une vision sur l’avenir ».

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