A l’heure actuelle, 60 patients sont hospitalisés à Remiremont pour Covid-19. Il sont au total 190 dans les Vosges. A l’occasion de cette « troisième vague » de l’épidémie, le centre hospitalier romarimontain traverse une période de tension qui a conduit à la déprogrammation d’opérations non urgentes.
Dominique Cheveau, directeur des hôpitaux de Remiremont et d’Épinal, constate une « forte pression » en réanimation. Le nombre de lits a été augmenté pour faire face. On en compte 18 aujourd’hui à Epinal. A Remiremont, leur nombre est passé de 6 à 8, puis à 9, et enfin à 10 aujourd’hui. Le personnel médical du centre hospitalier fait face à une « situation tendue ». Voilà maintenant plus d’un an que l’actualité est marquée par l’épidémie de Covid-19. « Cette sensation de jour sans fin, ça commence à peser lourd », affirme Docteur Chammas.
Cette troisième vague n’est cependant pas identique en tous points aux précédentes. « Chaque vague est différente », explique le Docteur Renaud, responsable du secteur Covid du CH de Remiremont. Différente en ce qui concerne le type de patients, l’organisation, et le flux. On rencontre des patients plus jeunes, principalement dans la tranche d’âge 50 à 75 ans. Les jeunes « de moins de cinquante ans restent relativement rares », mais il y en a tout de même quelques uns. Lors de périodes précédentes, les secteurs d’hospitalisation étaient saturés avant ceux de réanimation et de soins continus. Cette fois-ci, « la pyramide s’inverse ».
A l’heure actuelle, environ 80 % des patients hospitalisés pour Covid-19 à Remiremont le sont pour des cas de variant Sud Africain. Cependant, d’après le docteur Renaud, il est difficile de différencier les variants Sud Africain et Brésilien. Ce dernier pourrait donc être également présent. « Depuis plusieurs semaines, nous sommes en situation de tension » à l’hôpital de Remiremont. Mais le médecin se montre rassurant concernant l’efficacité de la vaccination qui « semble vraiment bien marcher ». Le centre de vaccination du CH devrait déménager en mai prochain, pour ouvrir trois lignes de vaccination.
2 500 injections pourraient ainsi être effectuées chaque semaine. C’est tout à fait faisable selon le Docteur Chevalier, responsable du secteur vaccination. « Le souci pour l’instant (…) c’est l’accès au vaccin ». Des doses promises ne sont pas livrées, la date prévue est repoussée plusieurs fois. Sur le bassin de Remiremont, 8 000 personnes environ ont été vaccinées jusqu’à présent. 5 000 personnes ont reçu une seule dose, et 3 000 en ont reçu deux. Le docteur Chevalier tient à évoquer la participation active de nombreux praticiens retraités, venus prêter main forte aux personnels médicaux.
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