En déplacement à Montpellier pour communiquer sur le thème de la sécurité, Emmanuel Macron a confirmé le déploiement de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires sur la durée de son quinquennat. 2 000 nouveaux policiers et gendarmes seront recrutés et affectés sur l’ensemble du territoire en 2021.
« Les capacités d’action des forces de l’ordre seront également renforcées grâce à la création d’une réserve de 30 000 personnes pour la Police nationale et en portant de 30 000 à 50 000 effectifs la réserve de la Gendarmerie nationale », affirme la Préfecture des Vosges dans un communiqué. Pour le département, cette décision se traduit par la création de 8 postes supplémentaires pour la circonscription de sécurité publique d’Épinal. « Des renforts conséquents », estime Antoine Bonillo, directeur Départemental de la Sécurité Publique des Vosges. « Ce qui va nous permettre d’avoir deux patrouilles supplémentaires ». Ces effectifs supplémentaires permettront donc renforcer la présence des forces de l’ordre sur la voie publique et notamment dans les quartiers prioritaires de la ville d’Épinal.
Ce mardi après-midi, des acteurs de la sécurité publique dans les Vosges se sont donné rendez-vous pour évoquer les enjeux de sécurité. Ils se sont réunis au quartier de Bitola à Epinal, un lieu « emblématique », actuellement en réaménagement. La rénovation de l’habitat urbain et la requalification des friches industrielles est présentée comme un moyen de garantir la tranquillité publique. Selon le Préfet Yves Séguy, nous sommes face à un « contexte fait de fortes sensibilités », entre crise sanitaire et lutte contre les trafics de drogue. C’est bien cette dernière problématique qui est le plus vivement abordée. Le procureur de la République Nicolas Heitz se dit « effaré par les quantités » de drogue qui peuvent être découvertes. Il y a une problématique majeure concernant l’héroïne.
Des groupes locaux de traitement de la délinquance ont été mis en place à Bitola et Avrinsart à Epinal et au quartier Kellermann à Saint-Dié-des-Vosges. Le Procureur met en avant le principe d’une réponse pénale « ferme, systématique, rapide ». Si les nouveaux effectifs vont être déployés en ville, c’est parce que ce sont ces espaces qui concentrent les problèmes. « C’est en zone urbaine que nous avons la plupart des trafics », explique Antoine Bonillo. Par ailleurs, le maire Patrick Nardin l’affirme : « nous allons continuer (…) le déploiement de la vidéo protection », principalement aux entrées de la ville. D’une manière générale, les intervenants, élu, représentant de l’État, des forces de l’ordre, etc, se montrent très contents de la coopération entre leurs services.
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