Des infirmiers anesthésistes se sont rassemblés ce lundi matin à l’entrée du Nouvel Hôpital d’Épinal. Ils participent à un mouvement de grève national au sein de la profession, pour demander une reconnaissance réglementaire et financière de leur filière.
Les 12 IADE (infirmiers anesthésistes diplômés d’État) de l’établissement spinalien sont en grève pour plusieurs motifs. « La revalorisation salariale prévue en octobre englobe l’ensemble des infirmiers spécialisés malgré différentes durées de formation, qualifications et reconnaissances universitaires. L’opportunité de valoriser notre master 2 est à nouveau gâchée », affirme Caroline Fousse, infirmière anesthésiste travaillant depuis 13 ans au Centre Hospitalier d’Épinal. « Nous revendiquons donc une reconnaissance législative, réglementaire et financière de notre filière à hauteur de notre niveau de formation, d’autonomie de pratique et de responsabilité professionnelle ». Il faut 7 ans pour former les membres de la profession, avec l’obtention d’un niveau Bac+5 avec équivalence master 2.
D’autre part, les participants à ce mouvement de contestation demandent « le respect du cadre réglementaire accordant des compétences exclusives et une priorisation pour la composition des équipages SMUR (…) la refonte du corps des infirmiers anesthésistes de la fonction publique hospitalière en y intégrant celui des cadres de santé et sage femmes qui sont également anesthésistes (…) la reconnaissance de tous les secteurs de la pénibilité de l’exercice professionnel ». Les infirmiers en grève exigent « le strict respect des recommandations et de la réglementation assurant la sécurité des procédures anesthésiques et des patients », et réclament « l’octroi du complément de traitement indiciaire aux étudiants infirmiers anesthésistes ainsi que le stricte respect de leur maquette de formation » ou encore « la reconnaissance de toutes les compétences décrites dans nos référentiels et la concrétisation de ces compétences au service des patients ».
« Notre formation est complète dans la prise en charge des anesthésies, de la réanimation, des urgences vitales et de la gestion de la douleur », explique Caroline Fousse. « A l’heure actuelle, nous somme un renfort immédiatement opérationnel en réanimation Nous formons nos collègues infirmières dans les ranimations que nous avons montées au pied levé ». L’infirmière anesthésiste souhaite interpeller le Ministre de la Santé : « Monsieur Véran, que fera votre relève dans quelques années quand vous n’aurez plus d’infirmiers anesthésistes faute d’attractivité ? ». Les professionnels en grève auraient par ailleurs souhaité être reçus ou rejoints par le directeur de l’hôpital d’Epinal. « Ça aurait été sympa de nous écouter ».
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