Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, l’Ademat-h (Association de défense maternité et Hopital Remiremont) a organisé un rassemblement ce jeudi 7 avril devant l’hôpital de Remiremont. Des dizaines de personnes se sont réunies pour évoquer la situation du système de santé sur le territoire vosgien, que ce soit l’hospitalier ou la médecine de ville. Plusieurs élus locaux étaient présents, parmi lesquels le sénateur Jean Hingray.
Le président de l’Ademat-h a commencé son intervention par une nouvelle positive : « les 2 cardiologues africains les docteurs Bah et Ahinaga sont à leur postes à Remiremont et Epinal et ils vont rester ici ». L’Association de défense maternité et Hopital Remiremont, en lien avec la Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, a souhaité manifester une nouvelle fois devant cet établissement public de santé « qui doit rester le poumon de notre territoire ». L’objectif de ce rendez-vous était de « Lutter contre la marchandisation et la privatisation de la santé et de la protection sociale, c’est défendre le service public et les biens communs, contre les intérêts privés », selon les mots de Jean Pierrel. « C’est redire en cette journée mondiale de la santé combien nous sommes solidaires des organisations associatives, syndicales et politiques qui luttent avec nous pour l’accès aux soins pour toutes et tous, partout, sans barrières financières ni géographiques. Une nouvelle fois nous tenons à dénoncer la casse de nos hôpitaux publics par un mode de gestion copie sur le privé qui privilégie la rentabilité à l’humain, la gestion comptable à la mesure de l’état de santé des populations, la suppression des lits et des services à la réponse aux véritables besoins des patients et des personnels ».
« La santé n’est pas une marchandise (…) Nous ne voulons pas de promesses mais des actes parce que la santé fait partie de notre bien commun! »
Plusieurs revendications ont été présentées. « Il nous faut un service de cardiologie interventionnelle avec coronarographie à l’hôpital d’Epinal pour tous les Vosgiens et Hauts-Saônois du bassin de vie », affirme le président de l’association organisatrice de la manifestation. « Il nous faut aussi un second IRM a l’hôpital de Remiremont ou dans le bassin de vie, à demeure ou mobile. Oui pourquoi pas un IRM mobile, le directeur de l’hôpital y est favorable, pour répondre à temps aux besoins et faciliter les diagnostics et les prises en charge. Une seule autorisation a été accordée pour les Vosges et c’est la région de St Dié qui en bénéficiera prioritairement. De l’avis de tous, il en faut un second dans notre bassin de vie ». Autre revendication : des consultations en dermatologie et en ophtalmologie, avec opération de la cataracte. « Elles doivent pouvoir être proposées à l’hôpital de Remiremont. C’est le rôle du service public ». Parmi les autres sujets évoqués, la situation présente dans certaines communes voisines. « Nous réclamons une solution sérieuse pour garantir une présence d’un médecin généraliste à Saint-Maurice », affirme Jean Pierrel. « Les médecins du Thillot ne peuvent pas accueillir tous les habitants de Bussang, Saint-Maurice et Fresse sur Moselle comme le suggère l’ARS, et encore moins se rendre aux urgences de l’hôpital de Gérardmer en cas de besoin. Nous demandons une réponse médicale à un besoin urgent, pas une réponse administrative inadaptée ».
0 commentaire