Photo d’illustration, archive, Google Maps
Un mouvement de grève a été lancé par le « Collectif Inter-Blocs », en lien avec la CGT Santé Action Sociale. A Remiremont, on est arrivé à un taux de 100% de gréviste une journée. Tous les infirmiers de bloc opératoire (IBODE) ont donc été grévistes sauf le personnel assigné pour garantir un service minimum. Cela implique une réorganisation des interventions.
« Notre spécialité IBODE est en danger ! Nous devons agir maintenant pour la sauver ! », affirme le collectif. « Cette grève inédite, en plein été, avait pour objectif prioritaire de mettre la pression sur les tutelles, notamment la (Direction générale de l’Offre de soins), pour éviter toute parution du décret mortifère des mesures transitoires durant la période estivale sans que l’on puisse réagir sur le terrain. Nous pouvons nous satisfaire d’avoir au moins éviter cela malgré les assignations massives qui sont tombées quotidiennement et le manque de communication autour de cette action que nous déplorons ».
Le mouvement de grève, à Remiremont, a eu pour objectif de soutenir les revendications nationales, avec également une situation particulière. « En fait, nous avons aussi profité de cette grève pour dénoncer au niveau de notre hôpital nos conditions de travail déplorables », affirme une infirmière. « Comme dans beaucoup de bloc, nous déplorons un manque d’effectifs important (…) Notre effectif ne permet pas de dégager une salle d’urgence en journée alors que cela représente 25% de notre activité. Nous travaillons énormément sur le temps d’astreinte : il est rare de finir avant minuit, et nous travaillons en moyenne 12 heures par jour le samedi et le dimanche alors que nous ne sommes pas en travail posté mais en astreinte ».
Une situation compliquée qui génère un rythme de travail soutenu : « Dès le matin, on court après le temps pour essayer d’en faire un maximum, on saute d’une salle à l’autre, on ne connaît pas toujours le patient qui est déjà endormi quand on arrive et on saute dans les gants ». Une rencontre doit avoir lieu entre tous les professionnels du bloc et l’administration pour trouver des solutions. La période de grève s’est étendue du 19 juillet au 18 août. Du côté du « Collectif Inter-Blocs », le mouvement de grève est renouvelé dans un premier temps jusqu’au 10 septembre. Il est prévu d’enchaîner sur une journée de mobilisation spécifique nationale.
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