Photo par Google Maps
La Paroisse Ozanam de Le Thillot a pris une décision concernant l’organisation des funérailles : à partir du 1er janvier 2023, les célébrations se dérouleront uniquement dans les églises de Le Thillot et de Rupt sur Moselle, villes où sont installées les maisons funéraires. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, et qui interroge sur la situation des paroisses rurales.
« Surprise, et consternation », du côté de la mairie de Bussang. Le maire de la commune, Bachir Aid, désapprouve une « décision prise sans concertation, d’autant plus que Bussang détient deux salons mortuaires à la Maison de Retraite, remises aux normes dans les années 2000 ». D’après la Mairie, « à la demande de la Paroisse, des travaux de chauffage à hauteur de 15000€ ont été réalisés à l’église de Bussang ». L’explication de cette décision et assez simple : « Il n’y a plus personne pour célébrer les funérailles », affirme Sabine Claudel, assistante pastorale de la paroisse. Choristes, organiste, guides, tous sont au Thillot. Il a donc été décidé de tout « regrouper ».
Cette centralisation permet d’« éviter, en ces temps difficiles, de faire faire des kilomètres à des bénévoles ». C’est aussi un moyen de faire des économies de chauffage et d’essence. « C’est plus raisonnable de ne faire chauffer qu’une église, que de faire chauffer partout ». Bien entendu, les enterrements pourront toujours avoir lieu dans les cimetières de chaque village. « L’avenir des paroisses, c’est ça. Se détacher de sa propre église », affirme Sabine Claudel. « Que vont penser nos paroissiens ? », s’interroge la Mairie. Cette problématique nouvelle rejoint celle plus générale de l’éloignement des services, des regroupements de collectivités. Parallèlement se pose la question plus large du sens, de la déchristianisation, de la baisse des engagements et des vocations religieuses.
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