Il y a près d’un mois, Andreas Pfeiffer, enseignant dans un établissement spinalien, comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Epinal. Il était accusé d’« organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration ». Un rassemblement qui avait eu lieu en novembre 2021. Ce jeudi, le tribunal a finalement rendu son verdict : Andreas Pfeiffer est relaxé. Une évidente satisfaction pour le principal intéressé. Et une décision qui a du sens, si l’on en croit l’analyse du professeur et de son avocate.
Le procureur avait demandé une peine de 500 euros d’amende et 6 mois d’interdiction de manifester. Il n’en sera rien. Andreas Pfeiffer est finalement relaxé, rien n’ayant permis d’affirmer qu’il était l’organisateur du rassemblement. Notamment les images de vidéosurveillance, qui ont été visionnées. « Je suis soulagée et fière », affirme l’avocate du professeur d’allemand. « Aujourd’hui, on a une Justice (…) qui a été clairvoyante », se réjouit-elle « Pour les piliers de notre démocratie (…) je suis soulagée ».
Selon elle, il s’agissait d’une accusation sans fondement. « Le parquet a voulu faire un exemple, car Andreas est connu pour son engagement ». Le professeur avait en effet dû faire face à d’importantes difficultés pour défendre ses convictions. Il avait été un temps suspendu après avoir dénoncé le protocole sanitaire mis en place dans les établissements scolaires. Notamment le port du masque imposé aux enfants pendant de longues heures de classe. Des « mesures maltraitantes », selon l’enseignant, qui cite à l’appui les études et rapports d’institutions de santé nationales et internationales telles que l’EudraVigilance, le CDC (Centers for Disease Control and Prevention), ou encore l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Le professeur s’est également opposé « la promotion d’un pseudo-vaccin qui met les enfants en danger ».
« Les droits et les libertés sont bafoués »
Andreas Pfeiffer se dit lui aussi « soulagé » par la décision du tribunal. Il remercie son avocate « qui a fait une plaidoirie exceptionnelle le 10 janvier » et toutes les personnes qui l’ont soutenu, certaines venues de loin. L’enseignant met en avant l’enjeu de la défense de la liberté d’expression. Et notamment du droit de manifester. « C’est un droit fondamental de notre constitution ». « On défend depuis maintenant plus de deux ans le maintien de nos droits et de nos libertés », explique-t-il. « Les droits et les libertés sont bafoués ».
Si la décision rendue aujourd’hui va dans le bon sens, il y a encore bien des combats à mener : « Je suis très inquiet. Je continue à manifester, à me mobiliser ». Et les sujets de préoccupation ne manquent pas : « Les soignants suspendus ne sont toujours pas réintégrés ». Andreas Pfeiffer évoque également le traitement réservé à ceux qui « sortent de la doxa », qui se retrouvent « traînés dans la boue », « traités d’une manière qui n’est pas digne du pays des droits de l’homme ». Et notamment dans le domaine médical. « J’ai une très grande pensée aujourd’hui pour tous les lanceurs d’alerte ».
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