C’est un établissement un peu particulier qui ouvrira bientôt au centre de Remiremont. « Le Spa de la Carterelle » est une « love room ». Un lieu que des couples peuvent louer pour un y avoir des rapports sexuels, dans un cadre étudié pour. D’importants travaux ont été réalisés par les deux entrepreneurs à l’origine du projet, Raphaël et Jessica. Il ne manque plus que la partie juridique à régler avant ouverture.
Les « love room » se multiplient dans le Département. Mais l’annonce de la création d’un tel établissement à Remiremont ne fait pas l’unanimité. Le principe général est parfois pointé du doigt dans des commentaires sur les réseaux sociaux : risques de proxénétisme et de liaisons adultères sont évoqués. Ainsi que les questions d’hygiène. Et ce n’est pas tout. Le lieu choisi pour l’installation fait notamment débat. Il s’agit de la maison Sainte-Marie. Une ancienne maison de retraite. Et il y a aussi la décoration du lieu, en lien avec la destination précédente du bâtiment. Une image, au dessus du lit, représentant une religieuse avec un décolleté, un crucifix autour du coup, et un tatouage « Only God Can Judge Me ». Une croix de Saint-André, contre le mur, prévue pour des activités SM. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont partagées.
Il y a les ‘pour’, qui peuvent y voir un lieu où des couples peuvent « casser la routine », « une chambre coquine ». « Ce n’est plus une maison religieuse depuis x années », affirme un internaute. Certains trouvent les critiques sur le sujet plutôt malvenues. Et puis il y a les ‘contre’, qui considèrent qu’il s’agit d’un « manque de respect ». « Je pense que la religieuse avec sa croix n’était pas nécessaire », affirme un commentateur. Selon un autre « L’Europe est en pleine décadence ». « Je trouve le portrait à consonance religieuse irrespectueux notamment lorsque qu’on connaît le contexte et l’emplacement de cette chambre », nous explique une internaute. C’est un point qui revient effectivement beaucoup. « Personnellement je ne pourrais prendre de plaisir dans un tel endroit (…) Je trouve qu’il faut respecter les bâtiments historiques de la ville ».
« Ca peut peut-être choquer », affirme Raphaël, l’entrepreneur à l’origine du projet. « Vous savez, les goûts et les couleurs… ». Le gérant de la future « love room » affirme avoir eu « l’envie d’entreprendre quelque chose de nouveau dans le secteur (…) Permettre de dynamiser un peu Remiremont ». Et faire marcher le commerce local. Il ne semble pas trop se préoccuper des critiques négatives. « Moi, je vais pas juger la déco des autres ». Sur le caractère religieux de cette déco : « C’est pas une croix d’église », affirme-t-il. « C’est ce qu’on retrouve typiquement dans des love-room ». Il se veut rassurant sur la fréquentation du lieu : « C’est bien stipulé dans le contrat de location : pour un couple, majeur, consentant ». L’occasion pour les clients de « sortir du train train habituel », de pouvoir « profiter du spa et du sauna » et « pourquoi pas s’encanailler un peu avec une croix de Saint-André ? ».
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