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vendredi 20 septembre

Hôpital de Remiremont : Philippe Cloché et Jean Hingray demandent un rendez-vous avec le ministère de la Santé

L’Ademat-h présente les points qu'elle souhaite aborder

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hopital remiremont

Photo d’illustration 

Source : communiqué de l’Ademat-h 

Les élus locaux ont cosignés en juin dernier avec l’Ademat-h un courrier adressé à la directrice régionale de l’Agence régionale de Santé pour soutenir le projet d’installation d’un 2ème appareil l’imagerie médicale publique à Remiremont. Une demande de rendez-vous avec le ministère de la Santé a été formulée par le Président du conseil de surveillance de l’hôpital de Remiremont, Philippe Cloché et par le sénateur Hingray pour appuyer cette demande.

Sur la proposition de l’Ademat-h, le sénateur Hingray a proposé d’associer d’autres élus vosgiens et notre association à cette rencontre à Paris. Le bureau de l’Ademat-h s’est réuni quelques jours après son assemblée générale et a souhaité porter à la connaissance de la presse, des élus et de la population locale, les points qu’elle souhaite aborder lors de cette entrevue au ministère. Il souhaite que cet échange puisse servir de support à l’organisation prochaine d’une visite dans les Vosges du ministre Braun, afin qu’il participe à une réunion de travail avec tous les acteurs de la santé et qu’il apporte concrètement lui-même les réponses aux questions qui lui sont ici posées.

Voici les points en question :

« 1) Le service public de la santé et les hôpitaux publics sont en très grande souffrance.
 Il est indispensable de changer de cap et de donner des signes forts, sinon le glissement du public vers le privé va s’accentuer. La loi Rist, tout en portant de bonnes intentions, n’a pas prévu les moyens d’éviter le recours aux intérimaires et mercenaires de la santé. Le nombre de praticiens hospitaliers et de para médicaux va continuer à chuter, des lits et des services continueront à fermer ; les étudiants n’auront plus les terrains de stage nécessaires et les lieux de formation sont dans l’incapacité de faire face à une augmentation significative d’effectifs, alors que les départs en retraite ou l’abandon des métiers médicaux en cours de carrière croissent d’année en année sans solution de remplacement.

2) Les Vosges n’échappent pas à cette triste réalité.
 Les établissements de la Plaine des Vosges (88) (moins peuplée) sont en grande déshérence et l’hôpital psychiatrique de Mirecourt est placé sous une direction commune avec Laxou (54) et rattaché à un GHT 54 ! Plusieurs Centres Médico Psychologiques ont été provisoirement, fermés, il y a 5 ans … sans réouverture envisagée (ex de Bruyères).
 Une partie des établissements de la Montagne ont été regroupés avec la création d’un hôpital de massif multi-sites. L’Hôpital de Remiremont, pourtant aussi en moyenne montagne, est sous direction unique avec le CHED d’Epinal. Des services et des personnels sont déplacés d’un établissement vers l’autre.
 Les délais d’accès à une IRM sont de plusieurs mois et il n’existe aucun moyen de faire des coronarographies dans le département (plus de 5000 Vosgiens vont en Meurth-et-Moselle pour accéder à cet outil, soit à plus de 2 h de route des fonds de vallées, ce qui crée des situations de perte de chance pour les malades et de surcoûts de transport et de séjour pour la sécurité sociale et les mutuelles.

3) L’Ademat-h, association locale et citoyenne, regroupe professionnels, usagers et collectivités territoriales qui veulent agir sans subir.
 Engagée depuis 7 ans dans la défense des services publics de santé, l’association qui compte près de 3000 adhérents cumulés sur cette période dans les vallées du Pays de Remiremont et des Vosges Saônoises (70), s’est opposée avec succès à la fermeture programmée de la maternité de Remiremont. Elle a depuis progressivement élargi son champ d’activité à la défense et à la promotion de l’hôpital, ainsi qu’à la promotion de la santé pour tous et partout en développant l’attachement au bien commun qu’est la santé. Elle a contribué à la mise en œuvre d’un contrat local de santé et a rassemblé la population dans diverses manifestations destinées à s’opposer à tout démantèlement et aux divers plans de restructuration ou de performance qui masquaient une volonté de réduction des moyens sans en mesurer l’impact sur la population d’une part, sur la dynamique de territoire d’autre part.
 L’objet principal de l’Ademat-h est de réduire au maximum les inégalités d’accès aux soins et les risques de perte de chance pour ceux qui sont à plus de 30 mn d’un service d’urgence, d’un service de cardiologie, d’un lieu d’accouchement. Elle exerce aussi une veille sur l’évolution de la démographie médicale, le manque de praticiens hospitaliers et de généralistes.

4) Pourquoi l’Ademat-h interpelle-t-elle le ministère de la Santé avec les élus locaux ?

❑ Pour qu’il soutienne l’ouverture d’un service de coronarographie … dans les Vosges
 C’est une priorité pour redonner plus de chances aux patients vosgiens d’être pris en charge en temps et en heure sans prendre le risque de perte de chances en se rendant dans des hôpitaux nancéiens publics ou privés (+ de 5000 déplacements annuels de Vosgiens sur le 54 parce qu’il n’y a pas de service de coronarographie à Epinal). C’est aussi un outil indispensable pour renforcer la cardiologie à Épinal et à Remiremont.

❑ Pour qu’il autorise et facilite dès maintenant l’installation d’un second IRM public…au sein de l’hôpital de Remiremont
 L’hôpital de Remiremont a besoin de ce second appareil d’imagerie pour réduire les délais d’attente (2 mois et 1/2 actuellement) et faciliter le travail de diagnostic dont les services hospitaliers et les radiologues privés ont besoin. Or, suite au décret de libéralisation de l’imagerie médicale, au manque de soutien de l’ARS et à la timidité de l’administration, le privé va s’équiper et couper les ailes à l’hôpital public. Un second appareil d’IRM public, c’est la seule manière de conserver une permanence d’accès aux soins et aux diagnostics en soirée, pendant la nuit ou les week-end et c’est un service à rendre à l’ensemble des services hospitaliers.
 Les élus ont interpellés l’ARS Grand-Est sur le sujet… qui attend… que les radiologues privés s’équipent sans besoin d’autorisation, mais sans assurer le service de la permanence des soins. C’est choquant et cela contribuera à réduire les moyens de l’hôpital public. Est-ce la volonté ? L’Ademat-h attend un coup de pouce du ministre de la Santé sur ce dossier qui n’engage pas de dépenses supplémentaires puisque les frais d’équipements sont couverts par l’activité.

❑ Pour qu’il encourage le regroupement de tous les établissements hospitaliers vosgiens dans un seul GHT (groupement hospitalier territorial) intégrant également la santé mentale.
 Les politiques de santé publique et les complémentarités entre établissements doivent pouvoir faire l’objet d’une approche territoriale de proximité prenant en compte les spécificités du territoire (dans les Vosges la surmortalité en cancérologie, accidentologie et le taux anormal de suicides nécessitent un plan d’action de tous les acteurs. C’est urgent !).
❑ Pour qu’il donne l’assurance que le rapport Ville sur les maternités sera classé sans suite.
 Selon ce rapport récent, très contestable dans la forme et le fond, 111 maternités devraient disparaître dont toutes celles des Vosges. C’est absurde et dangereux. La note du Docteur Tisserand (ci-annexée) le démontre parfaitement. A qui sert la publicité qui a été faite dans la presse à ce rapport ? Le ministre de la Santé doit clairement prendre position et réfuter ces préconisations « abracadabrantesques » : les Vosgiennes devraient aller accoucher à Vesoul, Mulhouse ou Nancy ! ! ! »

 

 

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