150 ans. Un âge respectable pour cet instrument qui a accompagné de sa voix à la fois puissante et douce les joies et les peines des Fremis depuis 1873. 150 ans, cela vaut bien la peine de se pencher sur l’état de santé de ce vieux monsieur. Après un nettoyage approfondi par des bénévoles en juin 2021 et la mise en place d’une bâche de protection au-dessus de sa tête, il était temps de prendre des mesures plus importantes.
Les démarches auprès des instances culturelles introduites fin 2020 ayant abouti à l’inscription (et en attendant le classement) de notre orgue, les importants travaux de restauration vont pouvoir être envisagés. Comme pour chaque opération de ce genre, le nerf de la guerre est bien évidemment l’argent. Le classement de l’orgue au titre des monuments historiques permettra d’obtenir automatiquement de la Direction Régionale des Affaires Culturelles un taux de subvention de 50%, ce qui représente une aide importante. Toutefois, le reste à charge pour la municipalité représentera sans nul doute une somme conséquente. C’est pourquoi cette année du 150° anniversaire est l’occasion de mettre en avant ce bel instrument, au travers de différentes manifestations (concerts, visites, journée du Patrimoine) qui permettront aux Fremis et habitants de la vallée de montrer leur attachement à leur orgue et d’apporter leur contribution à sa remise en état.
Construction : Quelques dates
Dès 1867, alors que l’église était encore en chantier, le conseil municipal décida de faire fabriquer un orgue et confia le projet aux frères Géhin, facteurs d’orgue à Saint Amé.
Au cours de sa fabrication, il fut convenu de rajouter cinq jeux aux douze initialement prévus.
Les 22 et 24 mars 1873, la réception du nouvel instrument fut assurée par Ernest Jeanpierre, professeur de musique au Thillot.
En 1877, profitant d’un don de Monsieur Grandclaude, le buffet fut posé sur la face avant. Celui-ci ne comportait pas de tuyaux.
En 1889, les tuyaux de la façade furent commandés à Gustave Masure, à Paris.
En 1890, ceux-ci seront posés par Théodore Jacquot qui revint en 1900 pour remplacer la soufflerie d’origine et poser des grillages de protection devant la tuyauterie du grand orgue.
En 1933, sous l’impulsion du curé de Saint Maurice, l’abbé Brisson commanda les trois jeux manquants afin de compléter le récit et un jeu de pédales fut également ajouté.
En 1962-63, Roethinger travailla durant six semaines avec deux monteurs pour réviser l’orgue et y installer une soufflerie électrique.
Source : Mairie
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