Partie à 13 h du stade des Perrey à Saint-Nabord avec un soleil fort, elle est en train de parcourir nos montagnes vosgiennes pour 320 km sur 4 jours. Ultra-traileuse dans l’âme et dans le présent, cette maman de 3 enfants décide de bousculer les idées reçues. Oui les femmes peuvent le faire, son rêve étant « de vivre un départ de l’Infernal Trail 200 où 50% des partants seraient des partantes ! »
Bousculer les idées reçues, prouver que les femmes aussi sont capables, c’est ce que cette quinquagénaire à multiples casquettes relève comme défis. Sur la page dédiée à ses préparatifs, elle le rappelle à une journée du départ « Mon week-end fut fort chargé, car ma vie ne se résume pas à l’ultra endurance, que mes enfants sont toujours ma priorité et que ma fille avait un concert par jour avec son orchestre d’harmonie. Peu de temps pour les préparatifs pour ma course et tout d’un coup, vient la réalisation que bon sang, je n’ai plus que demain et éventuellement mercredi matin pour boucler toute mon organisation ».
Sur une course pour laquelle on achète un dossard, il y a bien sûr des préparatifs à faire.(…) Là, il me faut préparer tout ça, et préparer aussi ce que j’aurais utilisé de l’organisation de la course payante ! Et pour les premières 30 heures, être sûre de pouvoir avancer en auto-suffisance. Pas de raté possible dans mon organisation, parce que je ne pourrai pas me faire aider par un autre coureur si ma frontale tombe en panne ou que ma montre GPS n’a plus de batterie ».
320 km, un dénivelé positif de 18000 m
320 km, un dénivelé positif de 18 000 m, le défi est osé et donnera le tournis à bon nombre d’entre nous. Courir de jour sous un soleil de plomb, ou à l’ombre de la forêt avec les embuches inévitables, courir de nuit avec tout ce que l’obscurité masque, seule avec elle-même, faire des micro-siestes, encore et encore. Enchaîner les kilomètres comme s’il s’agissait de mètres. Le défi est fou, mais cette ingénieure en systèmes mécaniques de 50 ans le relève, prouvant à toutes une fois encore que si on veut, on peut, sachant que jusqu’à 25 ans, Muriel Bourbao était plus qu’hermétique à toute activité sportive.
Le Haut-du-Tot, Col de la Schlucht, Saint-Amarin, Rouge Gazon, Frère Joseph, elle enchainera les difficultés et dénivelés au fil des jours.
Alors si au hasard d’une promenade, n’hésitez pas à l’encourager pour ce pari….un peu fou pour le quidam des mortels….mais qui un jour fera peut-être que d’autres Muriel feront de même, n’hésitant pas à prouver que l’on peut être maman, active et réussir également.
Vous pouvez suivre en direct son avancée avec des nouvelles données par ses proches et notamment sa fille Nina. Elles est attendue vers 20 h 30 sur les hauteurs du Haut-du-Tot et aux alentours de minuit sur Gérardmer.
https://www.facebook.com/UltraFeminine88
En tout cas, nous, on lui donne rendez-vous au stade des Perrey de Saint-Nabord, dimanche 4 juin, jour de la fête des mamans.
0 commentaire