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jeudi 14 novembre

Le point sur l’introduction des Grands Tétras : 5 décès, 4 survivants, mais un espoir maintenu

5 commentaires

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Malgré un début prometteur, le projet d’introduction des Grands Tétras dans les Vosges a connu une perte de cinq des neuf oiseaux introduits, mais les responsables restent optimistes quant à l’avenir de cette espèce menacée. Ce projet, suivi par une équipe spécialisée et mené en collaboration avec des experts internationaux, vise à renforcer la population locale de Grands Tétras en apportant des gènes norvégiens pour favoriser un brassage génétique.

 

Un début prometteur : survie totale durant les quatre premiers mois

Les quatre premiers mois ont été encourageants : les Tétras introduits ont connu un taux de survie de 100 %, dépassant les attentes initiales. Le transfert des oiseaux norvégiens dans le massif vosgien s’est donc bien déroulé, en minimisant le stress pour l’animal grâce à un protocole strict supervisé par des vétérinaires spécialisés. Cette phase initiale a prouvé que les conditions de leur introduction dans le secteur du Grand Ventron sont adaptées, avec des sites choisis pour offrir aux Tétras un environnement favorable à l’alimentation, au repos et à la nidification.

Des premières reproductions et des déplacements exploratoires

Dès le mois de mai, certains des Tétras ont entamé des comportements de nidification, indiquant leur acclimatation aux Vosges. Si la reproduction reste à confirmer, ces signes laissent penser que le massif pourrait offrir à l’avenir des conditions propices au développement de la population. Certains oiseaux ont également effectué des déplacements significatifs, explorant les crêtes jusqu’à 30 km du point de relâchement, puis revenant au site initial après un mois de découverte. Ces mouvements, fidèles aux anciennes zones favorables aux Tétras, confirment que ces territoires restent pertinents pour l’espèce.

Septembre-Octobre : cinq départs soudains

Entre septembre et octobre, le projet a connu une phase difficile avec la perte de cinq Tétras. La première mortalité, survenue le 10 septembre, ainsi que d’autres décès dans les semaines suivantes, ont été détectés grâce aux données GPS et aux courbes de mouvements enregistrées toutes les cinq minutes. Les analyses montrent pour certains Tétras un « sursaut brutal » suivi d’un arrêt de mouvements, laissant supposer une prédation nocturne par un hibou grand-duc ou une martre, espèces naturellement présentes dans le massif. Pour l’un des oiseaux, retrouvé près du Col du Bonhomme, des indices suggèrent une collision avec des câbles aériens, suivie d’une potentielle prédation.

Un autre Tétras a été retrouvé intact, sans signes de blessure apparente, et son autopsie n’a révélé ni intoxication ni maladie. Son état nutritionnel était bon, renforçant l’idée d’une mort naturelle ou liée à une tempête ayant frappé la région à cette période.

Un projet sur le long terme, un engagement pour la biodiversité

Le Parc Naturel du Ballon des Vosges rappelle que le succès d’une introduction de cette ampleur ne peut se mesurer en une seule année. Le projet est prévu sur cinq ans, avec pour objectif d’atteindre un équilibre durable de la population. L’expérience allemande, où la survie des Tétras lors des premières années était initialement faible, a prouvé que les taux de survie peuvent augmenter à mesure que les oiseaux s’acclimatent. En réintroduisant des Tétras norvégiens, le Parc espère également renforcer la diversité génétique de la population vosgienne.

Le Parc envisage d’augmenter le nombre de Tétras introduits dans les prochaines années, en espérant que de nouvelles générations puissent peu à peu compenser les pertes initiales. Les responsables suivent les quatre Tétras survivants de près, et réfléchissent à d’autres mesures de protection, comme des dispositifs de sécurisation des nids pour limiter les risques de prédation.

La protection de l’habitat : un appel au public

Le Parc Naturel appelle le public à préserver la tranquillité de ces espaces, en restant sur les sentiers et en évitant de déranger les Tétras, espèce protégée et sensible au dérangement. La faune locale, en particulier les espèces menacées, a besoin d’espaces où elle peut évoluer naturellement.

L’opération d’introduction des Grands Tétras dans les Vosges représente une chance de sauvegarder cette espèce emblématique et de sensibiliser le public à la préservation de la biodiversité. Les porteurs du projet insistent sur l’importance de la patience, rappelant que la première phase de cinq ans permettra d’évaluer les résultats avant de tirer des conclusions sur le succès de la réintroduction.

Grand Ventron

Grands Tetras

Parc Naturel Régional du Ballon des Vosges

5 commentaires

  • Avatar du commentaire numéro 2665

    Tom

    Les porteurs du projet ? De doux rêveurs, qui profitent de l’argent publique, pour des projets illusoires

    • Avatar du commentaire numéro 2669

      Lapsus

      « Les porteurs du projet », en diagonale j’avais lu « les profiteurs du projet »….. comme quoi il faut toujours s’attarder et faire attention.

  • Avatar du commentaire numéro 2666

    PIERRE-EMILE M BOURLIER

    ré introduire une espèce semble être un travail long mais payant , aujourd’hui il y a des lynx des vautours et d’autres espèces qui croissent doucement un peu partout . Mais combien d’espèces qui disparaissent doucement dans l’indifférence ( beau sujet ) . On aime lire ce genre d’article…

    • Avatar du commentaire numéro 2668

      Détails

      Il manque le loup et bientôt le chacal doré qui est en Alsace.
      Vous n’êtes pas sans ignorer que le lynx est un prédateur et le vautour un nettoyeur difficile à capturer pour des prédateurs terrestres.
      Le tétra c’est le menu des uns et des autres.
      Un peu comme la société humaine dont les faits divers journaliers egorgent de faits sanguinaires entre les « castors » ravis et les couteaux « déséquilibrés ».

  • Avatar du commentaire numéro 2667

    Ça n’coûte rien

    Se trompent,
    Le savent,
    Mais persistent dans leurs erreurs.

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