Pub
Pub
S'abonner à la newsletter
Pub
Pub

jeudi 24 avril

Les Français et leur CV : entre vérité, embellissement et mensonge

0 commentaire

0

Écouter cet article

Photographie d’illustration.

Dans un marché du travail de plus en plus concurrentiel, les candidats sont parfois tentés d’arranger la réalité pour décrocher un emploi. Une récente étude menée par la plateforme Preply, auprès de 1 500 Français, met en lumière l’ampleur du phénomène de l’embellissement — voire de la falsification — des CV. 

Des pratiques répandues et banalisées 

Selon les résultats de l’étude, 55 % des répondants avouent avoir déjà modifié ou exagéré certaines informations sur leur CV. Un chiffre révélateur qui souligne la pression ressentie par les candidats pour répondre aux attentes des recruteurs. À l’inverse, 45 % déclarent n’avoir jamais menti sur leur parcours.

Les raisons évoquées sont multiples : masquer des lacunes dans la formation, enjoliver un parcours jugé trop modeste ou encore maximiser ses chances d’accéder à un entretien. Ces pratiques, bien que risquées, semblent s’être banalisées dans le paysage professionnel français.

Le top 5 des mensonges les plus fréquents

Parmi les falsifications les plus courantes, on retrouve :

  1. La mention d’un diplôme non validé (10 %)

  2. L’invention d’une expérience professionnelle fictive (10 %)

  3. La transformation d’un CDI en CDD, ou inversement (9 %)

  4. La surestimation du niveau de responsabilités ou du nombre de personnes managées (9 %)

  5. La déformation du poste occupé ou des missions réalisées (9 %)

D’autres pratiques, telles que l’exagération de résultats, l’imprécision volontaire sur les dates ou encore l’attribution de compétences techniques non maîtrisées, apparaissent également dans le classement. Plus rares mais non négligeables, 6 % des sondés reconnaissent avoir déjà inventé un faux diplôme.

Des conséquences à ne pas négliger

Si ces « ajustements » peuvent parfois sembler anodins, ils ne sont pas sans conséquences. Un candidat démasqué peut perdre toute crédibilité auprès d’un recruteur, voire faire face à des sanctions disciplinaires ou juridiques une fois embauché.

L’étude souligne également une forme de paradoxe : alors que de nombreux candidats cherchent à enjoliver leur CV, le monde du travail valorise de plus en plus l’authenticité, l’honnêteté et les parcours atypiques. Loin d’être un simple détail, la sincérité reste une valeur essentielle dans la relation de confiance entre employeur et futur collaborateur.

Un reflet des tensions du marché de l’emploi

Cette étude, qui s’appuie sur un échantillon représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus, révèle surtout une réalité sociale : dans un contexte où les exigences professionnelles sont élevées, les candidats ressentent souvent le besoin d’en faire plus… parfois au détriment de la vérité.

Face à ce constat, le défi est double : pour les recruteurs, affiner leurs méthodes d’évaluation ; pour les candidats, croire en leur parcours réel, même imparfait, et miser sur leurs véritables compétences.

CV

étude

0 commentaire

Laisser un commentaire