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mardi 17 juin

Communiqué du Groupe de dialogue interreligieux de Remiremont et ses environs

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Communiqué : « Lors d’une soirée d’échanges, confiants, riches et fraternels, nous, membres de communautés de croyants, juifs, chrétiens (catholiques et protestants) et musulmans, bouleversés et préoccupés par la crise d’humanité à Gaza, nous ne pouvons nous taire. Nous partageons la douleur de toutes les victimes et de leurs familles. Nous demandons la libération des otages, l’arrêt immédiat de toute violence et le déblocage de l’aide humanitaire afin de permettre à la population, et particulièrement aux enfants, de ne pas mourir ».

Les signataires de cette déclaration : Jean-Paul H.  Patrick M.  Claude D.  Martine S.  Léon S.  Dominique S.  Claude G.  Mabrouk B.  Jean-Claude B. Anne -Marie D.

groupe interreligieux

2 commentaires

  • Avatar du commentaire numéro 7986

    roger froissard

    Ce communiqué est clairement empreint d’une volonté de paix, d’humanité et de solidarité interreligieuse face à un drame humain. Il s’inscrit dans une démarche éthique, morale, et sans doute spirituelle, plus que politique. Toutefois, il est compréhensible que certaines personnes s’interrogent ou s’inquiètent lorsqu’un message collectif issu de communautés religieuses touche à une situation géopolitique aussi sensible.

    *Les points positifs du communiqué :**

    * **Un appel à l’humanité avant tout**, dans une situation où la souffrance des civils, notamment des enfants, transcende les clivages.
    * **Une démarche interreligieuse inédite ou rare**, qui montre que des croyants de traditions différentes peuvent se rassembler pour parler d’une voix commune.
    * **L’équilibre du message**, qui exprime à la fois la compassion pour les victimes, la condamnation de la violence, et l’appel à l’aide humanitaire, sans tomber dans une prise de parti explicite.

    **Mais des points de vigilance :**

    * **La frontière entre le spirituel et le politique est ténue** : même sans intention partisane, évoquer un conflit armé, une guerre ou une crise humanitaire internationale expose les signataires à des interprétations politiques.
    * **Le risque d’être instrumentalisés** : des paroles religieuses peuvent être reprises ou déformées dans des cadres politiques ou médiatiques pour servir des agendas variés.
    * **La légitimité perçue** : certains peuvent se demander si les communautés de foi sont les mieux placées pour s’exprimer sur ces sujets, ou si cela relève davantage des diplomaties, des ONG ou des instances internationales.

    En conclusion :

    Le droit (et même le devoir moral) de témoigner face à l’injustice ou à la souffrance humaine ne doit pas être nié aux religions, surtout lorsqu’il s’exprime avec humilité et sans haine. Mais cette parole engage, et elle doit toujours être pesée, mesurée, et consciente des échos qu’elle peut susciter dans l’espace public.

  • Avatar du commentaire numéro 7987

    roger froissard

    :

    Le communiqué interreligieux publié récemment exprime avec justesse une émotion légitime face à la tragédie humaine qui se déroule à Gaza. On ne peut qu’être touché par la volonté de croyants juifs, chrétiens et musulmans de se retrouver pour affirmer ensemble leur attachement à la vie, à la paix et à la dignité humaine. Ce type de démarche fraternelle est précieux dans un monde fragmenté.

    Pour autant, il faut rester attentif à ce que l’émotion, aussi sincère soit-elle, ne brouille pas les lignes de responsabilité et d’équilibre. Dès lors que des communautés religieuses prennent publiquement la parole sur une situation géopolitique aussi complexe et sensible, le risque existe que leur message soit interprété — ou instrumentalisé — comme un positionnement politique.

    C’est pourquoi il est essentiel que ces appels, portés au nom d’une conscience morale partagée, restent ancrés dans une posture de paix, d’écoute et de refus des amalgames. Car si les religions ont leur mot à dire sur la dignité humaine, elles doivent le faire avec discernement, en veillant à ne pas ajouter à la confusion du monde.

    En ce sens, saluons la démarche fraternelle, tout en appelant à la vigilance sur la forme et les portées possibles de tels messages dans l’espace public.

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