Le drapeau tricolore flotte au dessus du campement installé près du rond point. Plus de deux mois après le début du mouvement, les gilets jaunes sont toujours présents à Remiremont.
Michel Padox a été élu vice président de l’association « Gilets Jaunes Vosges 88 » par les référents du département. « Nous n’avons pas de chefs, que des porte-paroles » précise t’il. « Mon rôle c’est d’écouter ». C’est l’état d’esprit du mouvement depuis le départ.
Les revendications sont toujours là : trop de taxes, pour des services qui disparaissent, l’Union européenne aussi, et le référendum non respecté de 2005, la démocratie, le pouvoir d’achat…
Michel Padox insiste sur la détermination de ce mouvement « apolitique et asyndical » inédit : « La motivation est là, et elle est redoublée » assure t’il « Le mouvement perdure. Et il perdurera encore longtemps. On sera toujours là, s’il le faut, au mois de mars, au mois de juin, au mois de décembre ».
Christian, 82 ans, présent chaque jour sur le rond point, en appelle au soutien des élus locaux : « les maires pourraient se bouger un peu ».
Ici, on n’attend pas grand chose du grand débat lancé par le Président de la République : « une mascarade », mais l’on est prêt à faire des propositions. Pour Yann, présent sur le rond point, Emmanuel Macron prépare les élections européennes : « il cherche à gagner du temps ».
A l’intérieur de la cabane, où l’on a installé un poêle pour se réchauffer au coeur de l’hiver, des affiches présentent diverses idées, et en particulier le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) devenue la revendication phare.
Au dessus, comme un appel à la persévérance, une citation du général de Gaulle « Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé ».
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