Le mouvement de protestation contre le projet de réforme des retraites se poursuit en ce jeudi 9 janvier, qui marque le 36ème jour de grève depuis le 5 décembre dernier.
A Saint-Dié-des-Vosges, ce sont plus de 200 personnes qui se sont rassemblées devant la cité scolaire Jules-Ferry en milieu de matinée, à l’appel du comité de grève interprofessionnel de la Déodatie. Sur les coups de 10h30, un cortège encadré par la Police Nationale s’est formé en direction de l’Hôtel de Ville et de la sous-préfecture, où les manifestants ont remis une lettre à l’intention de la sous-préfète Sylvie Siffermann, avant de se diriger vers la gare SNCF.
« Nous exigeons le maintien du système actuel par répartition, indépendant des spéculations financières, qui est viable comme le confirme le rapport du COR. Pour cela, le système doit être garanti par une gestion démocratique, une politique de plein-emplois, une augmentation de la part du PIB, une augmentation des salaires, la remise en cause des exonérations fiscales, une indexation des pensions sur les salaires, l’égalité salariale homme / femme… […] Si ce projet de retraite universelle par points était adopté, la misère et la fracture sociale ne ferait que croître comme nous pouvons l’observer actuellement en Allemagne, en Suède ou encore au Chili. Le président Macron et son gouvernement seront responsables de l’explosion sociale qui menace […] Le passage en force d’un projet de retraite qui remet en cause le principe fondamental de solidarité intergénérationnel, qui fait un pont d’or aux assureurs, banquiers, fonds de pensions, démontre que le gouvernement n’est que le valet du monde de la finance au détriment des valeurs de progrès et de partage » peut-on notamment lire dans cette lettre signé par les différents représentants du comité de grève interprofessionnel de la Déodatie, bien décidé à poursuivre la mobilisation tant que le projet de réforme des retraites ne sera pas retiré.
J.J.
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