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vendredi 22 novembre

Vosges – Gérer autrement et changer son regard sur les espaces verts

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(Photographie Valérie AUROY de la DAT, service environnement au collège de Bruyères dans le cadre du dispositif « Mon collège au naturel »)

Enjeu essentiel du développement durable, la préservation de la biodiversité passe par une prise de conscience individuelle et par des actions concrètes. Petit tour d’horizon sur la gestion différenciée des espaces verts et autres astuces pour éviter l’utilisation des produits phytosanitaires.

 Qu’est-ce que la gestion différenciée des espaces verts ?

La gestion différenciée consiste à appliquer à chaque espace une gestion spécifique adaptée à la fonction de l’espace et à la vie des plantes présentes. Le fauchage tardif des bords de route est un exemple concret. Cette méthode permet de respecter le cycle de vie de la faune et la flore, tout en assurant la sécurité routière.

La gestion différenciée s’applique à tous les espaces verts. Cette méthode implique de repenser l’esthétique des espaces ainsi que notre relation au propre et au sale. Par définition, la nature n’est pas sale, elle n’a pas besoin de la main de l’homme pour devenir propre. En revanche, l’homme peut l’accompagner, la guider pour créer un espace structuré et vivant qui laissera les « herbes folles » se développer.

Pourquoi éviter d’utiliser des produits phytosanitaires ?

Les produits phytosanitaires (pesticides) sont des produits chimiques destinés à éliminer certains insectes et plantes indésirables. Ces produits s’infiltrent dans la terre, ils polluent les sols et l’eau durablement, et ont un impact sur notre santé. Le produit ne sélectionne pas non plus les espèces à éliminer des autres. Par exemple, lorsque vous utilisez un produit pour éliminer des pucerons, ce dernier neutralisera également les insectes pollinisateurs (abeilles, bourdons,…) et les coccinelles (qui se nourrissent de pucerons), et par ruissellement, les oiseaux ou les chauves-souris qui manqueront de nourriture.

Entretenir ses espaces verts naturellement ne demande pas plus de temps, mais plus de méthode et de réflexion en planifiant, par exemple, une rotation des cultures et une association des plantes (exemples : la lavande et les rosiers, les capucines et les courges, les carottes et les poireaux) afin offrir des protections naturelles contre les maladies et les nuisibles.

 Quelques astuces pour entretenir vos espaces verts tout en préservant la biodiversité

  • Paillez la terre nue (au potager, aux pieds des arbustes ou des plantes d’ornements) pour limiter le désherbage, éviter le tassement du sol et conserver son humidité en utilisant des feuilles mortes, de la tonte de pelouse préalablement séchée, de la paille, du bois raméal fragmenté (BRF), de la sciure, …
  • Installez des plantes couvre-sol sur les sites où la pelouse peine à pousser : par exemple sous les arbres, planter du lierre, du lamier ou des petites pervenches. Les herbes indésirables auront moins d’espace pour se développer et les insectes et papillons y trouveront de quoi se nourrir.
  • Faire son purin d’ortie qui selon sa dilution sera répulsif, fertilisant ou activateur de compost.Recette : faire macérer 1,5kg d’orties dans 10L d’eau pendant 15 jours en remuant de temps en temps, puis diluer le purin selon l’usage souhaité : pour fertiliser diluer 2L de purin avec 10L d’eau, pour répulsif diluer 1L de purin pour 10L d’eau, et à utiliser pour pour activer son compost)

Et surtout n’oubliez pas d’apporter en déchetterie vos derniers produits phytosanitaires !

Pour installer à son domicile un carré de biodiversité, le Collectif Abeilles de Lorraine préconise :

  • Choisir un lieu à une distance respectable de la route (1 mètre peut suffire, à la fois pour la sécurité de tous et pour le plaisir des yeux des observateurs). Privilégier un lieu bénéficiant d’une diversité végétale variée et locale (pas uniquement de l’herbe) et ne subissant pas l’utilisation de produits chimiques.
  • Alternatives du « Laisser-pousser » : le laisser-pousser planifié (coupe le plus tard possible ou en privilégiant les mois d’octobre et d’avril) ; le laisser-pousser total (laisser une grande partie ou tout l’espace pousser) ; le laisser-pousser maîtrisé (ne laisser pousser que sur une petite zone définie et délimitée) ; le laisser-pousser alterné (définir son terrain en plusieurs zones pour ne pas couper toutes les parties en même temps afin de laisser en permanence au moins une zone pour la biodiversité).

Source : www.vosgesmag.fr

Biodiversité

Conseil départemental des Vosges

Vosges Mag

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