Ce lundi 27 septembre s’est réuni à l’Union Départementale FO d’Epinal le Congrès Syndical du Syndicat National FO des Lycées et Collèges des Vosges en présence de 52 enseignants issus de 26 établissements du département. Au cœur des discussions, la suppression des 1800 postes nationaux dans les collèges et lycées entraîne un manque d’enseignants jamais atteint à la rentrée, aggravé par le licenciement de milliers de contractuels.
« Les suppressions de classes, de postes et les sureffectifs deviennent la règle de fonctionnement. Et pour la rentrée 2022, c’est au moins 500 postes encore supprimés au budget de l’Education nationale. » explique le SNFOLC88.
Dans les lycées, J-M Blanquer voudrait « soumettre la liberté pédagogique individuelle de chaque professeur au « projet local d’évaluation » pour parachever l’installation du contrôle continu et la destruction du baccalauréat. Au lieu de rétablir le diplôme national sur la base d’épreuves nationales, terminales, ponctuelles et anonymes, seules garantes de l’égalité de traitement des élèves et de la valeur nationale du diplôme !
Dans les classes, les PIAL, invention Blanquer, livrent à eux-mêmes les élèves en situation de handicap et les AESH qui doivent accompagner parfois 7 à 8 élèves. Ils seront présents au ministère le 19 octobre. »
Côté salaires, selon les syndicats « c’est le régime sec : aucune augmentation du point d’indice. Les AESH restent sous le seuil de pauvreté. Avec plus de 20% de perte du pouvoir d’achat depuis 2000, les primes vantées par J-M Blanquer dans son budget ne compensent pas le gel du point d’indice depuis 10 ans et celui du quinquennat. Le gouvernement poursuit sa politique d’appauvrissement des fonctionnaires et pendant ce temps-là, les entreprises du CAC 40 vont verser 51 milliards d’euros pour leurs actionnaires, en hausse de 22% par rapport à 2020. »
Depuis la rentrée, les personnels établissent leurs revendications et décident la grève. Les personnels veulent les moyens de travailler. Ils refusent la privatisation et la territorialisation de l’École. Ils demandent l’arrêt des suppressions de postes, le maintien des diplômes nationaux, le rétablissement du baccalauréat, des disciplines d’enseignement, de la liberté pédagogique individuelle, des garanties statutaires (mutation, carrière) et le maintien du statut de la Fonction publique.
Ils sont prêts à en découdre avec le gouvernement pour défendre leur droit à la retraite sur la base des 6 derniers mois. Ils expriment leur colère, veulent agir avec l’ensemble des salariés du public et du privé pour obtenir la satisfaction de leurs revendications. Les enseignants sont prêts à se faire entendre comme en 2019 contre le projet de réforme des retraites.
Le SNFOLC88 sera donc présent dans la rue le mardi 5 octobre prochain pour porter ces revendications.
0 commentaire