Michel Fournier est maire de la commune vosgienne des Voivres. Il est également président de l’Association des Maires Ruraux de France. (Archive)
Dans un communiqué en date de ce mercredi 9 février, Michel Fournier, maire des Voivres et président de l’Association des Maires Ruraux de France – AMRF – déplore « la concentration des dotations vers les bourgs-centres ».
L’élu vosgien estime que les mesures reconduites lors de la séance du 8 février 2022 du Comité des Finances Locales, « fragilisent le développement d’une majeure partie des communes rurales. L’AMRF constate avec un très vif regret la position du Comité de se faire une nouvelle fois le complice de l’accentuation de la fracture financière territoriale, en décidant de concentrer prioritairement la Dotation de Solidarité Rurale sur les bourgs-centres. »
Pour l’AMRF, « le Comité des Finances Locales préfère concentrer l’abondement sur les seuls bourgs-centres, alors que la Dotation de Solidarité Rurale devrait cible davantage de communes rurales. » Les décisions découlant de la séance du 8 février constituent, toujours pour l’AMRF, « une nouvelle occasion manquée d’oeuvrer au rééquilibrage. Depuis longtemps, les maires ruraux dénoncent cette répartition à revers de la volonté de soutenir un maximum de communes. »
Concrètement, l’AMRF demande « à ce que l’essentiel de l’effort bénéficie à la fraction « péréquation », pour que cette enveloppe apporte une bouffée d’air dans un contexte de réduction, année après année, des marges financières et fiscales de toutes les communes rurales. De nombreuses charges de centralité sont aujourd’hui à la charge des intercommunalités, et donc financées par l’ensemble des communes qui la compose. C’est donc la double peine et un facteur supplémentaire de cette injustice… »
Michel Fournir conclut en précisant que à l’heure actuelle, « plus de 13 000 communes rurales ne concernées par aucun dispositif financier spécifique pour accompagner le développement voulu par nombres de maires. Sans oublier le maintien, législature après législature, des écarts non justifiés de dotations. »
J.J.
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