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samedi 21 septembre

Une nouvelle vie pour le Déodatien Maxime Perrotey

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Maxime Perrotey dans son nouvel environnement. (Photographies Maxime Perrotey)

Passionné de grands espaces, Maxime Perrotey a souhaité vivre au plus proche de la nature. Il a récemment joint le geste à la parole, puisqu’il a décidé de rendre les clés de son appartement déodatien pour vivre dans son véhicule, un 4×4 Toyota HJ61 de 1989. Une décision mûrement réfléchie.

« J’ai quitté mon appartement au début du mois de janvier. Vu que je vis désormais dans mon 4×4, j’ai du faire un grand tri dans mes affaires en fin d’année dernière. J’ai donné tout ce que j’ai pu donner, dont mes meubles. Au final, je me suis débarrassé d’environ 60% de mes affaires. Je m’attendais d’ailleurs à ce que ce soit psychologiquement plus facile, car j’ai eu du mal à me séparer de certains objets » explique Maxime, qui ressentait le besoin de se rapprocher de la nature. Les confinements de la crise sanitaire ont contribué à lui faire sauter le pas.

« Pour moi, la crise du Covid-19 a été une sorte de révélateur. C’est pendant les confinements que j’ai réalisé que là où j’étais le mieux, c’était dans la nature. J’avais envie d’appréhender mon environnement d’une autre manière, j’avais besoin de profiter des choses pleinement, de prendre l’air. Et puis le temps passe vite, j’ai passé la barre des 40 ans. Je pense que ma décision est en partie liée à la crise de la quarantaine. J’ai réfléchi et je me suis dit que ça faisait 20, 25 ans maintenant que je « ronronnais ». C’était le moment de changer. J’ai donc voulu me confronter à une autre réalité, sortir de ma zone de confort. Et puis la configuration était la bonne, car j’avais déjà le 4×4 tout équipé pour y vivre. »

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Son 4×4 Toyota HJ61 de 1989 est entièrement équipé. Le véhicule dispose notamment du chauffage et de l’électricité, via 2 grosses batteries.

Pour sa première nuit dans son véhicule, le Déodatien est allé se garer au Trou-le-Loup, du côté du quartier Gratin. Soit à quelques minutes seulement du centre-ville. « Je voulais rester proche de la ville, pour m’habituer tranquillement à mon nouvel environnement. » Et s’il a rendu les clés de son appartement en plein hiver, et non au retour des beaux jours, c’était aussi une décision réfléchie. « J’ai choisi l’hiver parce que mon changement de perspective professionnel, pour une durée limitée, démarre au mois d’avril. Et je voulais absolument profiter du printemps. Paradoxalement, pour bien en profiter il fallait que ma démarche démarre dans le dur. Car si j’arrive à supporter l’hiver, à passer outre les contraintes que sont le froid, le vent et l’humidité, le printemps sera alors beaucoup plus facile. J’ai aussi un amour pour l’hiver, une période durant laquelle la nature est plus facile à appréhender. »

Vivre au cœur de la forêt est une chose, la respecter en est une autre. Maxime en est pleinement conscient. « Ma démarche est de laisser le moins de traces possibles de mon passage. Je suis soucieux de mon impact. Je veille à faire le moins de bruit possible, et je nettoie les lieux dans un périmètre entre 50 et 100 mètres autour de moi. Je redescends d’ailleurs souvent en ville avec un sac de déchets. Ayant une connaissance assez pointue de la nature avoisinante, je sais me soustraire à tous les regards. Je choisis les lieux où je m’arrête pour dormir en fonction de leur orientation géographique, du vent, de l’humidité, de la lumière, mais aussi en fonction de la balade que je ferai le lendemain. Je recherche des lieux atypiques, des petites pépites. Mais j’ai conscience que la faune et la flore sont fragiles. J’essaie donc d’être le plus humble et le plus respectueux possible, je me mets au diapason de mon environnement. Je dors principalement sur des espaces publics. Si c’est un espace privé, c’est bien entendu en ayant obtenu l’autorisation. C’est fait avec intelligence, je suis quelqu’un qui communique. Mon but n’est pas l’autarcie et l’enfermement. »

Quant à la conciliation entre sa nouvelle vie et son travail de photographe dans une collectivité publique, Maxime estime que « ça se passe bien. Pour l’instant il y a le télétravail, donc je peux travailler depuis mon véhicule. Je veille à choisir des lieux où je capte suffisamment de réseau pour travailler. Le plus compliqué n’est pas cet aspect là, mais la logistique des vêtements. Surtout en hiver. Mais pour être tout à fait transparent, j’ai un pied à terre à Saint-Dié-des-Vosges, puisque je peux retourner quand je veux dans l’appartement de ma compagne Sophie. Je ne suis pas déconnecté de mon environnement professionnel. Quand j’ai des grosses journées, je suis forcément chez Sophie. Mais en général, je dors 5 nuits par semaine en forêt. »

Samedi matin, Maxime quittera les forêts vosgiennes pour 2 semaines, afin de prendre la direction du Grand Nord avec sa compagne. Leur but étant de passer le Cercle Polaire. Bien entendu, le fidèle 4×4 Toyota HJ61 sera de la partie, puisqu’ils réaliseront tout leur voyage à son volant. A ce propos, pour suivre leurs escapades (lire notre article), rendez-vous sur leur chaîne YouTube.

J.J.

4x4 Toyota HJ61

Maxime Perrotey

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