Le réseau « Femmes des Territoires » est un réseau national d’entraide et de proximité destiné aux femmes souhaitant se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Un réseau que la Déodatienne Christine Urbès, entrepreneure spécialisée dans l’accompagnement et le financement des porteurs de projets, a décidé de rejoindre en juillet 2021. C’est elle qui se chargera d’animer – bénévolement – la future antenne du territoire des Hautes Vosges. Première antenne des Vosges, cette antenne locale sera officialisée jeudi prochain à Saint-Dié-des-Vosges, à 18h30 au relais CAP France du quartier La Bolle.
« Quand j’ai démarré mon activité avec Créa Fabula (lire notre article), il me paraissait évider de ne pas rester seule. Il est important de côtoyer d’autres entrepreneures, car le plus dur dans l’entrepreneuriat est l’isolement. Devoir prendre des décisions seule n’est pas toujours évident. C’est bien de pouvoir demander un coup de pouce, qu’on puisse avoir un retour sur ce qui va et ce qui ne va pas dans notre projet. Ce qui m’a séduit avec le réseau « Femmes de Territoires », c’est sa présence partout en France. Cela permet d’avoir des réponses et des points de vue de femmes originaires des 4 coins du pays. J’ai aussi souhaité m’engager parce qu’il y a tout à créer sur le territoire en terme de relationnel, puisque le réseau n’était jusqu’alors pas présent dans les Vosges. Le point de départ est Saint-Dié-des-Vosges, avec la volonté de s’étendre à Gérardmer et Remiremont » explique Christine Urbès, avant d’ajouter que « Femmes des Territoires » diffère des réseaux d’affaires.
« Là on est vraiment dans l’entraide, on parle même de sororité. Dans l’entrepreneuriat, il y a besoin de confiance et de bienveillance, en évitant notamment le jugement. En échangeant avec d’autres entrepreneures, on se rend compte que la femme d’à côté peut devenir une partenaire commerciale ou une cliente potentielle. Le réseau aide celles qui démarrent dans l’entrepreneuriat à s’intégrer dans leur environnement. Il aide aussi celles qui patinent et qui n’arrivent pas à faire avancer leurs projets. Certaines n’y arrivent pas car elles se retrouvent seules, isolées. C’est aussi différent de l’accompagnement mécanique, qui ne peut pas forcément répondre à certaines questions. Entreprendre en soi n’est pas une action, il faut être acteur de son entreprise. Entreprendre, c’est tester en permanence, c’est s’interroger et c’est aussi parfois échouer. »
Christine Urbès estime également « qu’il est toujours plus difficile pour les femmes d’entreprendre, car la charge mentale est un peu plus lourde que pour les hommes. Les femmes ont dans la tête au quotidien beaucoup de choses qui ne sont pas liées à leur entreprise. Et puis le regard porté sur un projet féminin est différent de celui porté sur un projet masculin. Les femmes n’ont également pas les mêmes projets que les hommes. Echanger entre femmes permet de libérer la parole sur des craintes ou des obstacles, de dire ce qui ne se dirait pas forcément dans un groupe mixte. »
Après la soirée de lancement du jeudi 24 mars, une première rencontre sera organisée à Saint-Dié-des-Vosges 2 semaines plus tard, le jeudi 7 avril de 14h à 16h, puis des ateliers autour du thème « s’entreprendre » débuteront à partir du 28 avril. Dans un avenir proche, le réseau « Femmes de Territoires » disposera d’un local au centre-ville déodatien. « Ce local aura pour vocation d’être un lieu ressource, pour se poser et échanger entre femmes du territoire » précise Christine Urbès. L’adhésion annuelle au réseau « Femmes des Territoires » est de 60 euros, sachant que les 2 premiers mois sont des mois d’essai gratuits.
J.J.
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