Mi-février, alors qu’elle se promenait à La Verrerie-de-Portieux, non loin de Charmes, une dame a retrouvé Emy, une chienne de 12 ans, coincée au bord d’un ruisseau. Se trouvant dans un état lamentable (voir la photo ci-dessus), l’animal aurait été jeté volontairement dans l’eau par sa propriétaire.
Lourdement handicapé et souffrant de multiples maladies et autres maux, Emy, née d’un croisement entre un boxer et un husky, a été emmenée chez le vétérinaire. Malheureusement, la chienne a succombé 2 jours après avoir été sauvée du ruisseau, malgré les tentatives pour la soigner. Mais lorsque la promeneuse a contacté la propriétaire de Emy pour l’informer que sa chienne a été retrouvée, elle s’est montrée violente… et voulait à tout prix récupérer le corps de l’animal.
La réaction de la propriétaire a mis le doute chez la promeneuse, qui a contacté Au Nom Des Animaux. L’association de protection animale a fait une réquisition auprès du procureur de la République, ce qui a permis d’effectuer tous les examens médicaux nécessaires… et de constater que Emy était très mal en point. Le président de Au Nom Des Animaux Dominique Franiatte, également inspecteur pour la Fondation 30 Millions d’Amis, ne décolère pas : « Au vu de son état lamentable, elle n’a pas pu se retrouver là toute seule. Elle ne pouvait plus bouger ses pattes. Elle était très malade et négligée. Quelqu’un l’a forcément balancé là… Le vétérinaire a expliqué qu’elle n’avait aucune activité au niveau de ses pattes, et que cela était antérieur à sa présence dans l’eau. Elle souffrait d’une hernie discale. Il lui manque des poils et au moins 10 kilos. Elle était très négligée. Emy a simplement vécu l’enfer… »
Ne comptant pas en rester là, la Fondation 30 Millions d’Amis a déposé une plainte à l’encontre de la propriétaire de Emy, avecAu Nom Des Animaux, la SPA de Bouvelieures et l’ASPA des Vosges se portant parties civiles. Le jugement a été rendu le 7 avril dernier au tribunal correction d’Epinal, où la propriétaire a été reconnue coupable de ce qui lui était reproché. A savoir négligence, acte de cruauté et mauvais traitement infligé à un animal. Elle a été condamnée à 4 mois de sursis, assortis de 300 euros d’amende et d’une interdiction définitive de détenir un animal. De plus, les différentes parties civiles ont obtenu la somme de 2100 euros. « Nous avons obtenu satisfaction, à savoir l’interdiction définitive de détenir un animal » souligne Dominique Franiatte, en guise de conclusion de cette triste affaire.
J.J.
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