Dimanche dernier, 162 habitants de Denipaire se sont rendus aux urnes pour voter au premier tour de l’élection présidentielle. Mais comme l’ont rapporté nos confrères de Vosges Matin, tous les suffrages exprimés dans la commune ce jour-là ont été annulés par le Conseil Constitutionnel.
Une annulation qui fait suite à la plainte déposée contre le président du bureau de vote, le maire de Denipaire Didier Agusti, par un magistrat délégué du Conseil Constitutionnel. Ce dernier déplore avoir été empêché, de manière agressive, de mener sa mission de contrôle.
L’Association des Maires et Présidents de Communautés des Vosges – AMV 88 – a réagit à ce qui s’est passé dimanche à travers un communiqué transmis à la presse ce vendredi après-midi :
« Le jour d’une élection, la mission des maires et des présidents de bureaux de vote est clairement définie par le Code électoral : garantir le bon déroulement des opérations de vote. Toute personne voulant entrer dans un bureau de vote doit être en mesure de décliner son identité et, dans le cas d’un contrôle, sa qualité de contrôleur. Personne n’est exonéré de cela. De plus, chacun est obligé de respecter l’organisation des bureaux de vote : circulation, sécurité, discrétion pour ne pas perturber les électeurs dans leurs votes.
Dans le cas où une personne, quelle qu’elle soit, ne respecte pas l’ordonnancement des choses, elle doit être invitée à quitter les lieux. Si nécessaire, la ou le président(e) du bureau de vote peut requérir l’intervention des forces de l’ordre. Le processus est intangible depuis très longtemps. Cette rigueur n’empêche aucunement le respect de chacun et, la plupart du temps, une certaine convivialité.
Il est dommage que des élus soient conduits à rappeler fermement à certains ce que doit être la bonne tenue qui s’applique à tous dans un bureau de vote. Il n’y a de passe-droit pour personne. Décliner son identité et sa fonction est demandé aux élus régulièrement lorsqu’ils sont dans leur mission de contrôle, comme d’ailleurs à chaque représentant de la police ou de la gendarmerie, qui doivent le faire à chaque requête d’un concitoyen.
C’est la base de l’état de droit et c’est ce qui garantit le bon fonctionnement de nos institutions. Dès lors qu’un pouvoir est donné à un contrôleur, il est normal qu’il s’applique à respecter ceux qu’il contrôle.
Nous souhaitons que pour les élections à venir en 2022 et les années suivantes, chacun ait en tête ce qu’il doit faire pour le bon fonctionnement de la démocratie, pour que les élus et les citoyens volontaires puissent avoir le plaisir d’accueillir les électeurs dans de bonnes conditions dans les bureaux de vote. »
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