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samedi 21 septembre

Denipaire – La coutellerie, une passion devenue métier pour Karim Valentin

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D’une passion c’est devenu un métier. Karim Valentin, 36 ans, est aujourd’hui coutelier à son compte, à travers son auto-entreprise « Les Couteaux D’Hure ». Hure, en référence à l’affluent de la Meurthe qui traverse la commune de Denipaire, où il habite et où il a son atelier. Mais à l’origine, rien ne le prédestinait à vivre de la coutellerie.

« J’ai été boucher à Saint-Dié-des-Vosges pendant 20 ans. Un jour j’ai voulu me fabriquer un couteau. Une fois terminé, j’ai publié la photo dudit couteau sur ma page Facebook perso. J’ai reçu plein d’encouragements de mes proches, qui m’ont poussé à continuer. C’est parti de là. Ensuite, j’ai fait quelques couteaux pour les copains, puis j’ai créé ma micro-entreprise. C’était il y a 4 ans environ. J’ai continué mon métier de boucher encore 2 ans, car ce n’était pas du tout viable de vivre de la coutellerie au début. Cela m’a permis d’équiper mon atelier au fur et à mesure. Et puis je me suis retrouvé avec tellement de commandes de couteaux, que j’ai décidé de m’y consacrer complètement. Les commandes ont très vite explosé, je suis vite arrivé à plusieurs mois d’attente. »

Comme Karim Valentin l’explique, les réseaux sociaux l’ont énormément aidé à se développer, ainsi que le bouche à oreille. Sachant que se faire une place dans la coutellerie en France n’est pas chose aisée, puisqu’on y compte plus de 4000 couteliers. Aujourd’hui, le Denipairien vend ses couteaux à travers le monde entier. « Grâce aux réseaux sociaux, j’ai une publicité presque mondiale. J’envoie mes couteaux dans les 4 coins du monde, et je touche un large panel de clients. J’ai autant des cuisiniers que des chasseurs, des randonneurs ou des collectionneurs qui achètent mes couteaux. Dès le début j’ai voulu apprendre à faire tous types de couteaux. En ce moment, ce sont surtout les couteaux pliants que j’ai plaisir à travailler. Mais ça varie au fil du temps. Actuellement, la demande est telle qu’il y a un an d’attente pour les commandes. »

L’un des couteaux dont il est le plus fier, c’est un couteau pliant à lame Damas dont le manche est fait d’une molaire de mammouth fossilisée. « Je n’ai aucune limite dans mon travail, je fabrique des couteaux avec tout ce qui me donne envie. Il n’y a jamais de lassitude, car je découvre de nouvelles choses toutes les semaines. C’est quasiment infini, il y a toujours de nouvelles matières qui sortent. Sinon je travaille pas mal avec des bois de cerfs et avec des bois locaux de Denipaire. »

Si Karim Valentin commence à se faire sérieusement un nom dans le milieu de la coutellerie française, il se considère cependant toujours comme un débutant. « Ce qui a notamment changé par rapport au début, c’est qu’avant je demandais pour aller sur les salons, maintenant ce sont les salons qui me demandent. Cela fait 5 ans que je fabrique des couteaux, mais pour exploiter tout ce qui est faisable en coutellerie il faut 3 générations. J’espère donc que mon fils de 8 ans reprendra mon entreprise dans une vingtaine d’années. Il a l’air bien motivé et il forge déjà à 8 ans, donc c’est bon signe !  »

En parallèle de son carnet de commandes très fourni, le Denipairien fabrique des couteaux spécialement pour des salons ou des événements. Comme c’est le cas pour la 8e édition de « Un jardin dans ma ville », qui aura lieu ce week-end au centre-ville de Saint-Dié-des-Vosges, puis pour le salon Coutellia de Thiers, le plus grand salon du couteau en Europe qui aura lieu cette année les 28 et 29 mai. « Mon rythme de travail ces derniers temps, c’est en moyenne de 8h30 à 1h30. Mais je m’éclate, je n’ai pas l’impression d’être au boulot. Et puis mon atelier est à 150m de chez moi, je n’utilise plus ma voiture pour aller travailler. Vu que je gère mes horaires de travail, je peux me libérer si par exemple j’ai un impératif personnel. Bref, ma qualité de vie aujourd’hui est incomparable à celle d’avant. C’est aussi ce qui m’a décidé à franchir le pas et me consacrer à la coutellerie. »

Quant à la réponse de Karim Valentin lorsque l’on lui demande de citer un coutelier dont il admire tout particulière le travail ? « Mickaël Moing, qui fait vraiment un travail sublime et qui arrive à allier modernité et tradition. »

Ce week-end lors de « Un jardin dans ma ville », Karim Valentin sera installé avec 2 de ses amis forgerons près du rond-point du Modulor, à l’une des extrémités de la rue Thiers côté Meurthe, où ils effectueront des démonstrations samedi et dimanche. Karim Valentin y proposera également des couteaux fabriqués pour l’occasion. Pour aller plus loin et suivre son actualité, rendez-vous sur la page Facebook « Les Couteaux D’Hure ».

J.J.

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