Les 7 et 8 novembre 1944, près de 1700 habitants de la vallée de la Meurthe, dont 970 Déodatiens, âgés de 18 à 45 ans, ont subis une rafle.
Sous le prétexte de devoir seulement creuser des fossés près de la ville pendant quelques jours, ils furent en réalité déportés dans des camps pour aller travailler de force, notamment dans des usines d’armement à Mannheim. Ils seront libérés par les soldats américains 6 mois plus tard, à la fin du mois de mars 1945… mais beaucoup ne sont pas revenus en Déodatie, victimes de la barbarie nazie.
Pour que ce chapitre tragique de l’Histoire ne soit pas oublié, les survivants des Déportés de Mannheim témoignent, notamment auprès des jeunes générations, une stèle du souvenir a été installée rue d’Alsace à Saint-Dié-des-Vosges, et une cérémonie commémorative est organisée chaque année.
La dernière en date s’est tenue dimanche dernier à Saulcy-sur-Meurthe, où en présence de représentants de familles des victimes et des autorités, des élus du territoire et du corps de sapeurs-pompiers, une gerbe de fleurs a été déposée au monument aux morts de la ville, par le président honoraire André Villaume et les personnalités. Lors de la cérémonie, orchestrée par Lili Jerome, Anthony Cauvin s’est vu remettre l’insigne de 10 ans de porte-drapeau par le maire salixien Jacques Jallais.
J.J.
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