Dimanche 12 décembre 2021, la réouverture de la ligne TER Saint-Dié-des-Vosges – Epinal était inaugurée en présence de Jean Castex, alors premier ministre, et de Jean Rottner, président de la Région Grand Est (lire notre article). A maintenant quelques jours du premier anniversaire de cette réouverture, le syndicat CGT Cheminots de Saint-Dié-des-Vosges et environs a publié une lettre ouverte, titrée « 12 décembre 2021, 1 an après la réouverture, où en est-on ? »
« Une première phase de régénération de la ligne a été engagée pour un montant global de 21M€ cofinancés par l’Etat et la Région. Certes cette première phase a permis la reprise des circulations le 12 décembre 2021, mais les voies régénérées ne représentent en totalité que 1/6 du parcours entre Arches et Saint-Dié-des-Vosges, et les 5/6 restant n’ont que 5 ans de pérennité. Entre Saint-Dié-des-Vosges et l’entrée du tunnel de Lubine les voies nécessitent le même traitement de remise à neuf. La situation actuelle est donc critique » affirme le syndicat, qui insiste sur le fait que « des investissements de hauts niveaux sont indispensables pour assurer la fiabilité du service et la sécurité des circulations ferroviaires. Ces investissements doivent correspondre à l’ambition d’un report modal vers le fer pour le Voyageur, ainsi que pour le Fret. »
Pour les cheminots CGT, « si les aménagements en gare de Saint-Dié-des-Vosges de 2022 vont répondre à la complémentarité des transports, la situation actuelle sur la ligne n’est pas brillante. Seules sont desservies les gares de Arches et de Bruyères, et cette dernière sans accès PMR. Ce constat laisse sur la touche notamment deux bassins de vie importants, la vallée de la Haute Meurthe et la vallée de la Vologne. Si la Région envisage deux arrêts supplémentaires à Saint-Léonard (étude financée par la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges) et Docelles – Cheniménil, cette décision ne doit être que le début de la reconstruction d’un réseau de gares au plus près des besoins des populations locales. »
Toujours selon les cheminots CGT, il y a urgence « de remettre à niveau le réseau, de redéfinir à la hausse le niveau de services dans les gares, dans les trains, au sein des équipes techniques Réseau, dans l’ingénierie. Il est urgent de redévelopper l’emploi et la formation afin de répondre aux défis du développement d’un outil ferroviaire moderne, apte à répondre aux besoins tant pour le Voyageur que pour le Fret. Une entreprise SNCF intégrée et le service public doivent y retrouver toute leur place. »
L’intégralité de la lettre ouverte est téléchargeable en cliquant ici.
J.J.
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