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samedi 23 novembre

Les sapins de Noël ne connaissent pas la crise

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Michel Schwoob cultive les sapins depuis 45 ans. Il est le premier à avoir démocratisé le Nordmann en France, après avoir découvert cette essence lors du Salon de l’Agriculture de Paris.

Dans un contexte pour le moins morose, les sapins de Noël ne connaissent pas la crise en 2022. Du moins pas pour Michel et Michelle Schwoob. Depuis maintenant 24 ans à Saint-Dié-des-Vosges, le couple vend ses sapins de culture à l’approche des fêtes, « à 99,9% des Nordmann, qui ont l’avantage de ne pas perdre leurs aiguilles ». Cette année encore, ils sont installés sur la place du Général-de-Gaulle, au pied du grand sapin de Noël.

Si on pourrait croire que leur activité pâtisse de la situation actuelle, ce n’est pas le cas. « Nous avons des clients très fidèles, qui sont de retour chaque année. Et puis on constate que beaucoup de gens reviennent aux sapins naturels. On constate aussi que la tradition du sapin de Noël perdure, et heureusement, car nous avons de jeunes couples qui viennent nous en chercher. Par contre, on remarque que l’écart se creuse au niveau du porte-monnaie, entre les personnes qui achètent sans regarder le prix et celles qui hésitent car leur bourse est limitée. C’est pour ça qu’on fait des promotions, pour que ce soit accessible au plus grand nombre » expliquent Michel et Michelle Schwoob. En moyenne, il faut compter un budget d’une quarantaine d’€ pour se payer un de leurs sapins.

« A qualité égale, nous n’avons pas augmenté nos prix depuis une dizaine d’années. Nous sommes spécialisés dans les beaux sapins et les sapins de grande taille. Cela fait 45 ans que je cultive des sapins, en Alsace, dans les Vosges et au Danemark. J’ai commencé avec 400 unités, pour monter jusqu’à 35 000. Aujourd’hui j’en ai environ 3500 » précise Michel Schwoob, qui a été le premier à démocratiser le Nordmann en France.

Quant aux aléas climatiques, la sécheresse de l’été dernier n’a pas impacté les sapins cultivés par la famille Schwoob, « car si un Nordmann passe ses 2 premières années il va chercher l’eau très profond, donc la sécheresse n’a pas de conséquence ». En revanche, le gel tardif de la fin du printemps a fait beaucoup de mal. « Suite à un coup de gel début juin, 5 hectares ont été foutus. Il faut savoir que s’il gèle après l’apparition des bourgeons, le sapin est fichu. Mais actuellement ça va, on a connu des périodes où c’était pire, avec du gel tardif tous les ans. »

J.J.

Michel et Michelle Schwoob

Place du Général de Gaulle

Sapins de Noël

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