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vendredi 20 septembre

Un an après le début de sa nouvelle vie, le Déodatien Maxime Perrotey fait le point

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Maxime Perrotey au volant de son fidèle Toyota HJ61 (Photographies Maxime Perrotey)

Il y a un an, très exactement le 8 janvier 2022, Maxime Perrotey a pris une décision radicale : il a rendu les clés de son appartement de la rue de Périchamp, à Saint-Dié-des-Vosges, pour vivre au cœur de la nature accompagné de son fidèle 4×4 Toyota HJ61 de 1989 (lire notre article). En parallèle, il s’est mis en disponibilité de son métier de photographe pour pleinement vivre cette expérience. Après une année entière de ce mode de vie, il a fait le point avec nous.

« Le bilan est globalement positif. En tout cas le positif l’emporte sur le négatif. Si on ne prend en compte que le printemps, l’été et le début de l’automne, quand je peux être majoritairement dehors, alors le bilan serait totalement positif car il n’y a aucune difficulté à vivre comme ça. Mais je dois avouer que l’hiver est plus mitigé. Le problème ce n’est pas le froid, ni le vent, ni la neige… mais la pluie et par extension l’humidité. Vivre dans des conditions froides et humides demande beaucoup d’organisation, notamment pour sécher les vêtements et pour limiter la condensation à l’intérieur du véhicule. Heureusement j’avais prévu un chauffage indépendant, sinon je pense que ça aurait été impossible de tenir l’hiver à cause de l’humidité. Après j’ai l’avantage d’être très mobile, donc si la météo est vraiment mauvaise je peux bouger. A ce propos, je tiens à me déplacer que lorsque c’est nécessaire, pour éviter de consommer inutilement du carburant. Sauf exception, je reste sur le territoire de la Déodatie. Et puis Saint-Dié-des-Vosges n’est jamais bien loin, je peux aller chez ma compagne ou chez mes parents si besoin est. Je tiens également à ne laisser aucune trace de mes passages, hormis celle des roues du 4×4. Mais je ne fais aucun feu et, bien entendu, je ne jette rien par terre. »

Si la période hivernale est de ses aveux compliquée, le Déodatien ne regrette en rien sa décision de vivre de cette manière. Cela lui a notamment permis de se concentrer sur l’essentiel. « Cela m’a fait du bien de me déconnecter de la société de consommation. Je limite grandement mes achats, puisque je ne peux pratiquement rien accumuler dans le véhicule. J’ai juste acheté des vêtements techniques, adaptés à ces conditions de vie. Mais surtout j’ai changé mon rapport au temps, qui a été bouleversé. Aujourd’hui je prends davantage le temps de profiter des choses, même les plus simples. J’ai aussi changé mon rapport au froid, que je supporte mieux qu’avant. Je me surprend par exemple à prendre mon petit déjeuner dehors par +5°C. Je me suis vraiment rendu compte de l’importance de l’eau, de sa préciosité. Et puis j’ai appris plein de choses sur la nature. A titre professionnel, j’ai encore amélioré mes connaissances du territoire et j’ai pas mal travaillé la vidéo en parallèle de la photo.  »

La suite des aventures ? Si Maxime reprendra le travail au printemps, il conservera son mode de vie nomade accompagné de son fidèle Toyota HJ61, dont le châssis vient d’être changé. Le précédent châssis ayant tenu plus de 30 ans, le Déodatien a de quoi voir venir. Quant au mot de la fin, il se veut lucide. « J’ai conscience que je peux me permettre de vivre comme ça car je suis quasiment le seul dans le secteur à le faire. Si on serait davantage, ce ne serait pas possible. »

J.J.

Maxime Perrotey

Toyota HJ61

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