La Librairie Le Neuf accueillera les auteurs Michel et Delphine Horvilleur le dimanche 2 avril de 11h à 12h30. Cette rencontre-entretien inédite père-fille, autour de leurs ouvrages respectifs « Il n’y a pas de Ajar » et « Le fantôme de Rosa », sera animée par l’éditrice Mathilde Reumaux. Informations et réservations au 03-29-56-16-71, via libleneuf@gmail.com ou sur www.librairieleneuf.fr.
Rabbin, Delphine Horvilleur est notamment l’auteur de En tenue d’Eve : féminin, pudeur et judaïsme (Grasset, 2013), Comment les rabbins font des enfants : sexe, transmission, identité dans le judaïsme (Grasset, 2015), Réflexions sur la question antisémite (Grasset, 2019), Vivre avec nos morts (Grasset, 2021 et livre de poche 2022) et Il n’y a pas de Ajar, monologue contre l’identité (Grasset, 2022)
LE LIVRE
Abraham, le fils d’Emile Ajar, l’entourloupe littéraire utilisée par Romain Gary pour publier La vie devant soi, prend la parole. Il s’adresse à un mystérieux interlocuteur pour revisiter l’univers de l’écrivain mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l’humour juif ainsi que les débats politiques actuels sur le nationalisme, l’identité et l’appropriation culturelle.
« J’avais 6 ans lorsque Gary s’est suicidé, l’âge où j’apprenais à lire et à écrire. Il m’a souvent semblé, dans ma vie de lectrice puis d’écrivaine que Gary était un de mes «
dibbouks » personnels… Et que je ne cessais de redécouvrir ce qu’il a su magistralement démontrer : l’écriture est une stratégie de survie. Seule la fiction de soi, la réinvention permanente de notre identité est capable de nous sauver. L’identité figée, celle de ceux qui ont fini de dire qui ils sont, est la mort de notre humanité. »
Michel Horvilleur, né en 1950, est médecin et vit à Epernay. Il est père de deux enfants, David et Delphine. Son histoire familiale, ancrée en Alsace-Lorraine et dans le judaïsme, l’interpelle depuis longtemps et donne la matière à ce livre.
LE LIVRE
Ce récit, alliant réalité et fiction, nous emmène plus de cent ans en arrière dans une famille juive alsacienne. En 1894, Rosa Bloch-Debré, jeune fille brillante, quitte son village de Balbronn pour enseigner en Turquie. Quatre ans plus tard, elle démissionne subitement, puis part à Paris, loin de ses parents, où elle devient préceptrice. En 1920, Rosa est internée dans un asile psychiatrique à Villejuif. Elle va y passer 49 ans, enfermée jusqu’à sa mort en 1969, à 93 ans. C’est à ce moment seulement que Michel Horvilleur découvre l’existence de sa grand-tante.
Que s’est-il passé pour expliquer ce cruel destin d’une femme qui semble avoir été rejetée, bannie, jusqu’à l’effacement de sa mémoire dans les récits familiaux ? Il remet de la lumière, de la couleur et de l’espoir dans cette histoire sombre, partiellement effacée.
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