Le Graduel de Saint-Dié, dont l’origine est estimée à la fin du XVe-début du XVIe siècle, est le document le plus prestigieux des collections patrimoniales de la ville. Il a quitté les locaux de la médiathèque Victor-Hugo en septembre 2020 pour un projet de restauration. Après examen et avis du Comité Technique de Restauration, ces travaux d’expertise, de restauration et de consolidation, confiés à la BNF, ont duré deux ans et demi et nécessité l’intervention de quatre corps de métiers sur le bois, le cuir, les éléments métalliques et le corps d’ouvrage.
Le coût total du projet s’élève à 41 501,80 euros TTC. Le Graduel relevant du fonds d’État, ce dernier a largement accompagné la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges dans ce projet, par l’intermédiaire de la subvention ARPIN. Ainsi, l’État a subventionné le projet à hauteur de 80 % du coût total HT (maximum sollicitable), ce qui représente 27 700 euros.
Le Graduel est le livre qui contient toutes les parties chantées de la messe. Installé sur un lutrin, il sert à plusieurs participants, ce qui explique la nécessité d’utiliser un recueil de grande taille pour être vu et déchiffré à une certaine distance. En conséquence, ce manuscrit est volumineux (80 cm de haut et 57 kg). Il comporte 371 feuillets qui renferment près de 1 437 lettrines et 22 enluminures pleine-page.
Ce manuscrit doit sa célébrité à sa 19e page enluminée dans laquelle sont représentés, dans ses marges, les travaux d’extraction et de fonderie du minerai de plomb argentifère tiré du sous-sol des montagnes de La Croix-aux-Mines et du Chipal.
Composé à Saint-Dié, il fut utilisé pour les services religieux jusqu’à la Révolution. À ce titre, il a bénéficié d’une importante exposition au public par le passé. A la Boussole, l’exposition de ce document exceptionnel sera maîtrisée en termes d’éclairage, de climat et de sécurité. Il pourra ainsi être pleinement valorisé.
0 commentaire