Une redevance d’enlèvement des ordures ménagères incitative – REOMI – sera mise en place à l’échelle de l’ensemble des 77 communes de la Déodatie à compter du 1er janvier 2024. Ce mercredi soir, une réunion publique d’information était organisée à l’Espace François-Mitterrand de Saint-Dié-des-Vosges, après l’annulation de celle prévue le 29 juin, afin d’informer les Déodatiens sur les modalités de la REOMI. Une cinquantaine de personnes était présente.
Comme l’a souligné hier Jean-Marie Lalandre, vice-président de la Communauté d’Agglomération délégué aux Déchets, la redevance incitative a été préférée par les conseillers communautaire à une taxe, comme c’est actuellement le cas à Saint-Dié-des-Vosges, avec 70 voix contre 34. L’élu de préciser également que l’objectif avec la mise en place de la REOMI est de diminuer les déchets produits à hauteur de 15%. Cette redevance remplacera la contribution actuelle, à base de taxe ou de redevance selon la commune, pour devenir l’unique mode de financement de l’enlèvement et du traitement des déchets. La loi imposant aujourd’hui d’avoir un système unique par intercommunalité.
L’Agglomération justifie le choix d’une REOMI dans un souci de « transparence, car établie sur la base de critères lisibles. En instaurant ce système plus responsable, les élus de la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges souhaitent accélérer la prise de conscience de chacun autour de la quantité de déchets jetés au quotidien et induire de nouveaux comportements. Les collectivités ayant fait le choix de l’instauration d’une redevance incitative constatent une réduction de la production des déchets de l’ordre de 30 à 50%. »
Après la phase d’information, actuellement en cours, les bacs seront distribués dans les communes de septembre à décembre. La REOMI sera donc effective au 1er janvier prochain, avec la réception de la première facture REOMI à acquitter d’ici un an, en juillet 2024.
Concrètement, une facture semestrielle sera adressée à chaque producteur de déchets. Cette facture sera composée d’une part fixe, dans laquelle sera comprise l’accès aux services et installations gérées par l’Agglomération, et d’une part variable, qui sera calculée en fonction du nombre de fois où le bac d’ordures ménagères sera présenté à la collecte. C’est donc la fréquence de ramassage qui sera prise en compte, et non par exemple le poids des ordures. Les bacs qui ne seront pas rentrés lors du passage des camions de ramassage seront automatiquement collectés. L’idée est donc de sortir les poubelles uniquement lorsque le bac sera plein.
Dans le cas d’un habitat individuel et d’un immeuble de moins de 6 logements, les bacs seront individualisés et équipés de puces électroniques, avec une serrure en option payante. Les nombreux cas particuliers sont – ou seront prochainement – étudiés par la Communauté d’Agglomération, notamment les copropriétés de plus de 6 logements et où les bacs ne pourront pas être rentrés. « Il y aura des ajustements à faire au fur et à mesure, tout ne sera pas parfait au 1er janvier 2024 » insiste Jean-Marie Lalandre, tout en ajoutant que « la première facture se composera uniquement de la part fixe, puis la part variable sera prise en compte dès la deuxième facture. » Quant au détail complet des tarifs REOMI, il ne sera communiqué qu’à la fin de cette année après une délibération en Conseil Communautaire, car ils n’ont pas encore été votés.
J.J.
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