Si la fête du Solstice d’Eté du 21 juin est encore bien connue aujourd’hui, il en est complètement autrement de Lugnasadh, la fête des moissons. Une fête estivale célébrée le 1er août, qui a été partiellement oubliée. L’association naturaliste et historienne BERIAN nous en dit plus sur Lugnasadh.
Partiellement oubliée, car comme le précise Jean-Michaël Choserot, président de BERIAN, « Lugnasadh sera reprise par le christianisme, qui y placera l’Assomption (15 août), remplaçant ainsi la déesse mère de la fertilité par la vierge Marie. Lugnasadh, qui se traduit par « assemblée de Lug » ou « jeux de Lug » est la première fête celtique des récoltes. Les 2 autres étant Mabon et Samonios. »
Lugnasadh met en avant le dieu Lug, qui est l’union entre le ciel et la terre, la vie et la mort. « Chez les Celtes, Lug aurait arraché à Brès le secret des semis et des récoltes. Son « assemblée royale » est instituée par le dieu pour célébrer la mémoire de Talantio, la mère nourricière. Des « jeux » sont ainsi organisés en son honneur » explique Jean-Michaël Choserot, tout en ajoutant que « contrairement aux fêtes païennes à détermination solaire, les fêtes comme Lugnasadh sont davantage reliées à la Lune. En effet, aujourd’hui célébrée le 1er août, la fête se faisait autrefois à la pleine Lune. Mais de par sa position estivale, Lugnasadh garde un lien étroit avec le soleil. »
Moment important dans la roue des saisons, Lugnasadh montre l’importance de l’équilibre de la nature, et plus globalement de la vie : tout ce qui est vivant naît, connait le déclin et s’achemine vers la mort pour renaitre ensuite, formant ainsi le grand cycle universel qui perpétue la vie.
Quant aux symboles associés à cette fête, Jean-Michaël Choserot précise que « il est de coutume de décorer la table avec des chandelles de couleurs verte et jaune, qui sont les couleurs dominantes de la végétation estivale, ainsi que des fruits issus des récoltes, notamment des gerbes de blés. Avec les tiges, les Celtes avaient également pour habitude de confectionner des poupées de paille. Un autre coutume consistait à laisser dans le champ une gerbe pour le dieu, puis plus tard pour un saint. Jusqu’au XVIIe siècle, des gerbes étaient traditionnellement déposées pour honorer le dieu germanique Wodden, appelé également Wotan ou Odin chez les Scandinaves. »
Pour contacter l’association BERIAN : 07-67-87-00-43 ou berian.association@hotmail.com. Retrouvez l’association sur ses réseaux : berian.jimdosite.com, berianasso.wordpress.com et sur sa page Facebook.
J.J.
0 commentaire