Pour celles et ceux qui le connaissent, William Etienne, alias Willy, n’est pas quelqu’un qui aime rester dans sa zone de confort. L’artiste-peintre l’a prouvé encore récemment, en se lançant le défi de réaliser des toiles en 3 dimensions, qui donnent l’impression que les animaux représentées sortent du tableau. Ce vendredi, il nous explique le pourquoi du comment de ces toiles, les difficultés rencontrées et la suite du projet.
« Il y a 2 ans j’ai eu l’idée de réaliser un éléphant en 3D, mais ça a été un échec… la matière s’est mise à craquer et n’a pas tenu sur la toile. Puis j’ai mis ce projet de toile 3D de côté, pour m’occuper notamment de l’ouverture de la boutique de l’atelier. Cette idée n’était pas abandonnée pour autant, mais mise en attente. Je m’y suis remis au début de cette année, timidement, en représentant un léopard. Pourquoi un léopard et pas à nouveau un éléphant ? Car j’avais moins de matière à mettre sur la tableau, et c’était une sorte de prototype pour la suite de la série. Une fois le léopard terminé, le gorille a pris le relais. C’était un autre travail, avec la main qui sort du cadre. Réalisé en avril, je l’ai présenté à la dernière Semaine des Arts, où il a été primé. C’est après avoir réalisé le gorille que j’ai su que ma matière était prête. Récemment, j’ai réessayé l’éléphant. Et cette fois-ci j’ai réussi, après une soixantaine d’heures de travail. »
La matière utilisée par Willy pour modeler la patte du léopard, les mains du gorilles et une partie de la tête, les défenses et la trompe de l’éléphant, a été spécialement réfléchie pour ce projet de toiles 3D. Composée de 3 ingrédients, elle se devait d’être à la fois malléable et à la fois solide, notamment pour ne pas avoir de mauvaise surprise lors d’un transport. Le poids de la matière a par ailleurs amené Willy à savamment composer les toiles, toutes de dimension 120cm x 120 cm, pour ne pas déséquilibrer les châssis. Comme il l’explique, « travailler en 3 dimensions m’a permis de mêler la peinture à la sculpture. C’est une expérience très enrichissante, car cela m’amène une technique et une discipline supplémentaires. Mon atelier étant ouvert depuis maintenant 7 ans, je commence à avoir des adhérents qui ont un bon niveau. Je souhaitais donc me remettre en question pour évoluer dans ma pratique, car je pense maintenant maîtriser la peinture animalière en 2 dimensions. Et puis c’est la passion qui parle à travers ce projet, car à la base je suis et je reste un portraitiste animalier. »
Quant à la suite de la série, elle sera complétée prochainement par un tigre, sur lequel Willy va se pencher ces prochains jours. Viendra ensuite l’aigle royal, avec de vraies plumes. Le Déodatien prépare également un événement pour le mois de décembre… à suivre !
J.J.
0 commentaire