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vendredi 20 septembre

Hovhannes Shahbazyan, déplacé ukrainien, offre une icône à la Paroisse déodatienne

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Ce dimanche 17 décembre à la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges, lors de la messe dominicale, le père Meyer a procédé à la bénédiction de l’icône offerte à la paroisse par Hovhannes Shahbazyan qui fait partie des 450 déplacés ukrainiens séjournant actuellement dans les Vosges.

Lui et sa famille vivent depuis l’été 2022 à Saint-Dié-des-Vosges. Ecrire des icônes est, pour cet homme, une façon de vivre sa foi. En offrant une de ses œuvres, il veut remercier les Déodatiens pour l’accueil que lui et les siens ont reçu. André Jacquelin, responsable de la croix Rouge de Gérardmer, a présenté l’artiste qui ne maitrise pas encore notre langue.

Il a rappelé que la vie d’Hovhannes n’a pas été un long fleuve tranquille… Ça a commencé avec le séisme qui a ravagé l’Arménie en 1988, le contraignant à émigrer en Ukraine, à l’aube de ses 20 ans, avec sa femme Karina. Ils voulaient offrir une vie plus confortable à leurs deux filles, Anushik et Tamara nées respectivement en 1993 et 1995.

Cruauté du destin, les voilà, à plus de 50 ans, jetés à nouveau sur la route par le conflit ukrainien… Sa vie a été marquée par la rencontre, en 2002, avec un prêtre orthodoxe avec lequel il a beaucoup échangé et qui lui conseillé de renouer avec sa passion de jeunesse, le dessin. Il commence à peindre des icônes et dit avoir alors trouvé sa voie. La première icône qu’il a écrite représentait Marie et à partir de ce jour, il a commencé un cheminement intérieur qui, selon lui, « a élevé son âme ».

Il se fait baptiser à 33 ans. En 2014 une épreuve terrible survient avec la perte de leur fille Tamara âgée de 19 ans. Cette épreuve les anéantit et c’est grâce à leur foi et au soutien de leur fille ainée, de leur gendre et l’arrivée de leur petit fils qu’ils ont réussi à surmonter ce drame familial.

Hovhannes assure que chaque fois qu’il prie la Vierge Marie, elle le guide dans la bonne direction. Il pense qu’il ne faut pas vivre pour prendre, mais pour donner… Lui qui réside à quelques pas d’ici, il est vraisemblable qu’il viendra souvent se recueillir, dans le silence de la cathédrale, devant l’image de Marie mère de Dieu qu’il a représentée. Hovhannes a réalisé plus de 500 icônes. Il ne les signe pas car, selon lui, « Signer serait un péché d’orgueil ! ». Pour lui « c’est Dieu qui écrit par ses mains ».

Pour le moment, Hovhannes et Karina Shahbazyan ont déposé une demande d’asile qui est en cours d’examen et n’ont aucune certitude sur l’aboutissement de leur demande. Hovhannes, avec la sagesse qui le caractérise dit « qu’il s’en remet à la volonté de Dieu ».

Cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges

Déplacé ukrainien

Hovhannes Shahbazyan

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