Dominique Pichard, photographe professionnel qui est notamment passé par l’école photo de la Providence, présente 2 expositions sur les murs de La Boussole. Intitulées respectivement « Figures libres » et « A corps écrits », ces 2 expositions à découvrir librement jusqu’au 23 février prochain s’inscrivent dans le cadre des 8e Nuits de la Lecture, dont le thème est le corps. Le tatouage s’inscrit donc parfaitement dans cette thématique.
« Figures libres » est l’aboutissement de 10 années de photojournalisme à travers le monde dans le milieu du tatouage. Comme l’explique le Strasbourgeois, ce projet est une proposition de réflexion sur l’évolution du « dixième Art ».
Les images qui composent « A corps écrits » ont été réalisées lors d’une résidence de 7 ans à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat, le temps du chantier de restructuration. Cette exposition est née d’une rencontre éphémère entre le fonds précieux de la bibliothèque et la collection de textes ou de gravures tatoués sur le corps des modèles.
Attaché au portrait et disposant d’une « grande affection » pour le noir et blanc, Dominque Pichard travaille en argentique. Sa rencontre avec le tatouage remonte à une vingtaine d’années, à une époque où les personnes tatouées renvoyaient une image de marginalité. C’est également à cette époque que le photographe rencontre le rédacteur en chef du magazine « Rise », pour lequel il va travailler une dizaine d’années.
Aujourd’hui membre du collectif d’artistes M33, Dominique Pichard a travaillé pour une vingtaine de magazines, ainsi que pour Médiapart et Arte. Comme il l’a rappelé ce samedi matin, au moment du vernissage de sa double exposition déodatienne, « Le tatouage n’est pas nouveau puisqu’il est apparu avec l’Humanité. C’est toute une culture que j’ai documenté durant toutes ces années. Un tatouage va dire énormément de choses d’une période donnée dans un lieu géographique donné. »
En complément des 2 expositions, le photographe donnera une conférence cet après-midi, à 15h en salle Isabelle Autissier, intitulée « Tatouage, mon amour ». Gratuit, sur inscription auprès de La Boussole.
J.J.
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