(Photographie page FB de Geoffrey Mourey)
La séance du Conseil Municipal de Saint-Dié-des-Vosges de jeudi dernier a amené les élus déodatiens à se pencher sur le Projet d’Aménagement et de Développement Durable – PADD – de la Déodatie.
Après la présentation du PADD à l’assemblée par l’adjointe Dominique Chobaut, le conseiller municipal d’opposition Geoffrey Mourey (RN) a exprimé sa désapprobation face au développement de l’éolien en Déodatien. Une désapprobation qu’il réitère dans le communiqué suivant, sachant que le maire Bruno Toussaint a affirmé jeudi soir qu’aucun projet d’éolien n’était envisagé sur la commune de Saint-Dié-des-Vosges.
« Lors du conseil municipal du 22 février, a eu lieu le débat sur le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD). Dans ce PADD qui est un élément du PLUiH (Plan local d’urbanisme intercommunal et de l’habitat), nous retrouvons les grandes orientations de la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges en termes de fonciers et d’énergies renouvelables.
Le PADD démontre une volonté de limiter l’artificialisation des sols en se concentrant sur la rénovation du bâti existant comme l’impose le ZAN (zéro artificialisation nette) à l’horizon 2050, que nous retrouvons dans le SRADDET de la Région Grand Est. Or, on ne peut nier que cette exigence peut entraver des communes rurales dans le développement de leur offre de logement afin d’accueillir des nouveaux habitants.
Par ailleurs, le PADD prévoit la poursuite de la valorisation de l’éolien en Déodatie à l’image du parc de Belfays, inauguré par David Valence, qui a lésé financièrement la commune de Saâles. Je suis favorable au développement de l’hydro-électricité et du bois-énergie, mais reste en complète opposition à cette orientation qui vise à développer l’éolien.
Les éoliennes défigurent nos paysages, génèrent des nuisances sonores et nuisent à la biodiversité. L’étude menée par la Ligue protectrice des oiseaux en 2017 révèle qu’environ 56 000 oiseaux meurent chaque année du fait des éoliennes, sans oublier les chauve-souris qui ont un rôle essentiel pour la biodiversité. L’installation d’une éolienne contribue à polluer les sols avec ses 1500 tonnes de béton et de ferrailles par socle. De plus, il s’agit d’une énergie intermittente qui reste inopérante sans centrales à gaz ou à charbon, comme le démontre l’exemple allemand. Plus de 90 % de la capacité éolienne en France n’est pas sollicitée dans le mix énergétique français sur les 12 derniers mois. Elles sont aussi l’objet d’un réel déni démocratique, puisque les élus locaux consultent très rarement les habitants sur l’installation d’éoliennes, alors que ces dernières dévaluent la valeur immobilière des maisons à proximité de 30 à 40 %.
En finalité, je désapprouve et suis en désaccord avec ce PADD. »
Geoffrey Mourey, conseil municipal RN de Saint-Dié-des-Vosges et responsable RN de l’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
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