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(Photographie Lionel Chambrot)

Comme en 2022, Lionel Chambrot est candidat aux élections législatives dans la deuxième circonscription des Vosges. Habitant La Houssière et travaillant dans le milieu associatif, il est le candidat de la liste « Paix et Décroissance ». Sa suppléante est Sandrine Bonnafé, productrice de légumes et d’oeufs à Anould.

« La question de la légitimité du pouvoir, depuis longtemps étouffée par le discours sur le barrage à l’extrême droite, est aujourd’hui inévitable. Il ne suffit pas de se présenter en défenseur de la démocratie. Encore faut-il cesser de soutenir des institutions nationales qui permettent d’imposer des lois combattues par une large majorité des Français, de bafouer les citoyens comme par le traité de Lisbonne, en 2005, et même de mépriser le Parlement aujourd’hui par les décrets et le 49.3. Encore faut-il cesser de soutenir les multinationales et les oligarques qui pillent la planète et appauvrissent les citoyens en les exploitant » estime Lionel Chambrot, selon qui « la fébrilité des politiciens de métier pendant cette campagne cache un désastre démocratique. Construisons dès maintenant une 6e République ou faisons une Constituante. »

Estimant également que « l’effondrement est en cours », le candidat prône la décroissance. « La décroissance, c’est décroitre le PIB – produit intérieur brut – qui est borgne quant au bien-être économique, aveugle au bien-être humain, sourd à la souffrance sociale et muet sur l’état de la planète. Il est temps de changer de système vers une société respectant le seuil de soutenabilité écologique de la planète, de construire des bio-régions autonomes et résilientes par la démocratie directe locale, des rapports sociaux plus égalitaires et plus solidaires. »

Parmi ses propositions, Lionel Chambrot veut « réduire les consommations inutiles par une taxation différentielle des marchandises et des services suivant l’utilité sociale », « relocaliser les productions essentielles et assumer un protectionnisme territorial sur les marchandises, les services et les capitaux nécessaires aux sociétés humaines », « diminuer les excès migratoires en relocalisant l’économie et en sortant des fables libérales des grands patrons sur la liberté de circuler, qui justifient l’errance économique au service de l’exploitation salariale », « réduire les inégalités de revenu et de patrimoine dans une fourchette de 1 à 6, pour réduire la consommation et le gaspillage signe de distinction sociale, afin de réduire l’impact écologique », « relocaliser les productions agricoles sur le base d’un socialisme agraire à base familiale ou coopérative, avec des paysan(ne)s qui travaillent à reconstruire des petites fermes en polyculture-élevage », « relocaliser les décisions dans les bio-régions, les départements et les communes, sans perdre la solidarité globale. »

J.J.