Abonnez-vous à notre journal par e-mail

Le Conseil Municipal de Saint-Dié-des-Vosges s’est réuni ce jeudi soir au Grand Salon de l’Hôtel de Ville. Comme chaque séance à cette période de l’année, il a été notamment question des orientations budgétaires de l’exercice 2025. Un budget qui, malgré la conjoncture nationale actuelle, maintiendra la trajectoire de ces 10 dernières années. En ouverture de la séance, une minute de silence a été observée en la mémoire de Marie-Claude Ancel, conseillère municipale récemment disparue.

Un budget 2025 impacté par la conjoncture nationale

Lorsqu’est venu le point portant sur débat d’orientation budgétaire, le maire Bruno Toussaint a donné le ton : « On sait que le loi de Finances va nous plomber. Le Gouvernement annonce 5 milliards d’€ d’économies à la charge des collectivités. Depuis 2017, avec près de 1000 milliards d’€ d’endettement supplémentaire, notre pays va devoir trouver des leviers. »

Bruno Toussaint insiste cependant sur le fait que « le taux des taxes locales reste stable, et nous continuerons malgré tout le désendettement d’un million d’€ par an. Nous maintenons également l’enveloppe en soutien à nos associations. »

Des surcoûts au niveau des dépenses…

L’état des lieux des dépenses de municipales fait état d’une hausse annoncée en 2025 des coûts de l’énergie. Car une taxe, l’accise sur l’électricité, va être augmentée. Le Gouvernement a aussi prévu de mettre fin au taux de TVA sur les abonnements au gaz à l’électricité – le « bouclier tarifaire » – faisant passer ladite TVA de 5,5% à 20%. Pour la Ville de Saint-Dié-des-Vosges, le surcoût est estimé entre 200 000€ et 250 000€.

Autre surcoût : celui lié aux hausses de cotisations patronales, qui se chiffre à hauteur de 210 000€. Le taux de cotisation pour la branche assurance maladie, qui sera augmenté d’un point, représente pour sa part un surcoût de 55 000€.

Le tout additionné donne un surcoût total de 460 000€ à 510 000€ pour l’exercice 2025.

… et des pertes de recettes

Le gel de la dotation globale de fonctionnement, ou du fonds de péréquation, entraîne une perte de recettes compte tenu de sa « non indexation » sur l’inflation. Soit entre 150 000€ et 200 000€ de moins en 2025. D’autres dotations pourraient être minorées, ainsi que certaines compensations d’exonérations versées par l’Etat, avec une perte estimée à 68 000€.

Le fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée serait également lourdement mis à contribution, la perte se chiffrant à 75 000€ sur le prochain exercice. Le tout en sachant que les dépenses de fonctionnement ne seraient plus éligibles au fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée… ajoutant encore 55 000€ de recettes en moins.

« Entre le volet dépenses et le volet recettes du projet de loi de Finances 2025, l’impact sur les finances de la Ville serait donc de 850 000€ à 900 000€. A ces effets directs, on peut ajouter des conséquences indirectes, dont le chiffrage n’est pas possible à ce stade. Je pense à la réduction de 1,5 milliards d’€ des crédits du fonds vert, qui va limiter les possibilités de soutien que la Ville pouvait espérer sur ses projets d’investissement. De plus, la pression mise par l’Etat sur les finances de nos partenaires et soutiens habituels que sont le Département des Vosges, la Région Grand Est ou l’ANAH… Autant de partenaires qui, pour équilibrer leurs budgets, seront obligés de réduire leurs soutiens aux communes » a commenté le maire Bruno Toussaint.

Un maintien des investissements

L’impact de la conjoncture nationale sur les finances municipales va amener la Ville à poursuivre la recherche de pistes d’économies. Le niveau d’investissement reste toutefois élevé en 2025, avec d’importants travaux prévus pour la rue du Nouvel Hôpital, récemment passée à sens unique descendant, l’avenue Jean-Prouvé, en lien avec le Conseil Départemental, la RD415 et la rue Laurent-Pillard.

Toujours en 2025, la Ville va consacrer une enveloppe pour la redynamisation du centre-ville, « en concrétisant une démarche engagée sur la place du vélo, en continuant à soutenir l’installation de nouveaux commerciaux, via des aides aux loyers commerciaux, en maintenant le dispositif de lutte contre les logements vacants, et enfin en soutenant le projet de création du nouveau cinéma. »

La politique d’investissement dans les écoles sera maintenue, avec la réalisation régulière de travaux pour le confort des élèves et la végétalisation de la cour de l’école maternelle Paul-Elbel.

En matière de sécurité, plus de 120 000€ seront consacrés à la vidéoprotection en 2025. La rénovation de l’éclairage public va continuer l’an prochain, à hauteur de 602 000€, tout comme le soutien aux associations déodatiennes. Le budget participatif sera reconduit en 2025 et tous les 2 ans, avec une somme allouée de 100 000€.

J.J.