(Photographies Lambert Pêcheur)
Jeudi 3 avril, la Librairie Le Neuf organise à 18h une rencontre avec le photographe Lambert Pêcheur, à l’occasion de son exposition Déshérence. Une exposition gratuite et ouverte à tous, visible au premier étage de la librairie déodatienne.
D’abord engagé dans le domaine social, Lambert Pêcheur a pratiqué la photographie en amateur avant de se professionnaliser en obtenant une licence à l’EFET de Paris. Son travail a été récompensé par plusieurs distinctions, notamment le prix de l’exposition collective de l’EFET en 2021 et une place de finaliste à la Bourse du Talent en 2022. Ses œuvres ont été exposées à La Boussole de Saint-Dié-des-Vosges en 2023, puis à la médiathèque de Gérardmer en 2024.
Lambert Pêcheur explique sa démarche artistique :
D’abord, explorateur passionné, équipé de mon trépied, de mon boîtier et d’un objectif grand angle, j’ai arpenté la France, à la recherche des lieux les plus majestueux possibles, châteaux abandonnés, vieilles salles de contrôle industrielles… avec l’idée de retranscrire le plus fidèlement possible l’atmosphère qui y régnait, à l’aide de plans larges et de poses longues.
Ma démarche photographique a aujourd’hui évolué. Même si l’appel du voyage et de la réalisation de photographies architecturalement impressionnantes se fait encore ressentir, le Covid a d’une certaine manière confirmé le cheminement que j’avais entamé. Loin des sentiers battus et de l’urbex tourisme en pleine expansion, mes photographies racontent les maisons abandonnées de ma terre de cœur et d’appartenance, les Vosges. Ce territoire marqué par le déclin industriel et l’exode rural, possède une identité forte et une histoire à raconter, mon travail photographique vise à mettre en lumière sa capacité de résistance et de résilience. Je reconsidère chaque élément et chaque objet qui composent le lieu afin de transcrire au mieux l’âme des lieux et les histoires enfouies. Je cherche à montrer ce qu’on ne voit pas et à redonner une forme de vie, même éphémère, à ces foyers.
Mes photographies font apparaître les liens quasi-organiques entre l’architecture, la nature et le temps ; elles s’inscrivent dans une démarche patrimoniale et constituent un travail d’archivage.
Pour aller plus loin : www.stateofemergency.fr et Instagram.
0 commentaire