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Deux des ruches de Eric Gerard viennent à manquer depuis le week-end dernier. (Photographies Eric Gerard)

Eric Gerard est apiculteur amateur depuis une vingtaine d’années. Il est également administrateur du syndicat local et secrétaire de Apivosges, la fédération départementale d’apiculture.

Deux ruches volées au Ban-de-Sapt

Ces derniers jours, vraisemblablement dans la nuit de dimanche à lundi, il a eu la mauvaise surprise de constater le vol de deux de ses vingt ruches, au Ban-de-Sapt. Il y a trois ans, il avait déjà été victime d’un même vol. Eric Gerard, qui a déposé une plainte auprès de la Gendarmerie, souhaite aujourd’hui alerter vis-à-vis des vols de ruches, qu’il qualifie de « fléau récurrent ».

De l’argent, du temps et de l’énergie perdus

Fléau, car outre le préjudice financier, qui se chiffrerait à hauteur de 600€ pour le vol de ses deux ruches, l’apiculteur avait investi beaucoup de temps et d’énergie pour prendre soin de ses abeilles. « Pour qu’elles soient aptes à produire pendant les quelques mois de la belle saison, c’est un travail de longue haleine car elles sont déjà fragilisées par notre environnement. Beaucoup d’apiculteurs perdent leurs colonies, qui meurent en hiver. Ce que je trouve navrant et vraiment scandaleux, c’est qu’on surveille nos ruches toute l’année… et au moment où approche la récolte, on nous les vole ! »

D’autres vols de ruches constatés en Déodatie

Récurrent, car d’autres vols de ruches ont été constatés en Déodatie ces derniers mois. Plus précisément sur les secteurs de La Fontenelle et de La Bourgonce. « L’année dernière, un apiculteur s’est fait voler des ruches sur le parking d’un parc paysager, à 500 mètres à peine des miennes ! »

Des ruches identifiées

Conscient que les vols de ruches n’étaient pas rares, Eric Gerard s’était montré prévoyant. « Malheureusement, je m’y attendais un peu à ce nouveau vol. C’est pour cela que j’avais au préalable identifié tous les éléments de mes ruches, de manière impossible à effacer, avec mon numéro d’apiculteur. Ce numéro, à savoir 88002412, est nominatif. Donc si quelqu’un tombe sur ce numéro, c’est qu’il s’agit de mes ruches. Et si des personnes voient des voitures tourner autour des ruches, surtout le soir ou la nuit, je les invite à contacter la Gendarmerie ou à prévenir l’apiculteur, si son numéro de téléphone est indiqué. »

Des vols entre apiculteurs

Quant au profil des voleurs de ruches, il s’agit souvent – mais pas uniquement – d’autres apiculteurs. Ce que déplore vivement Eric Gerard. « Il y a des gens qui ont quelques ruches, qui ne savent pas trop s’en occuper et qui perdent des essaims en hiver. Du coup ils vont voler d’autres apiculteurs pour repeupler leurs propres ruches. » Dans le cas présent, l’enquête de Gendarmerie devra déterminer l’identité et le profil du ou des voleur(s).

J.J.

Les traces du véhicule du ou des voleur(s).

Le numéro d’identification, nominatif, des ruches de Eric Gerard.