Un dispositif de contrôle routier coordonné a été mis en place ce mardi 26 août 2025, de 15h à 17h, sur la RN59 à Saint-Dié-des-Vosges.
Près de 30 agents sont mobilisés : gendarmerie nationale, police nationale et police municipale de Saint-Dié-des-Vosges, avec la présence de la municipalité.
Objectif : détecter et sanctionner les comportements dangereux, en particulier les vitesses excessives, les conduites sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants, ainsi que toutes infractions génératrices de graves accidents (IGGA).
Les récents drames de la route dans le département rappellent avec force la nécessité de prévenir les comportements dangereux et de renforcer la lutte contre l’insécurité routière.
Les Vosges connaissent une accidentologie préoccupante : +5 % de décès et +12 % de blessés en 2025 par rapport à la moyenne des cinq dernières années, après une année 2024 déjà marquée par 28 morts sur les routes. La vitesse, en cause dans 1 accident sur 3, demeure la première cause de mortalité et un facteur aggravant majeur.
Prévention et mobilisation des services
La Préfecture des Vosges complète cette action par des campagnes de prévention ciblant les jeunes, les seniors et les conducteurs à risques, via le Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière (PDASR).
Pour sanctionner les infractions, les forces de l’ordre sont mobilisées chaque jour dans le département. (En 2024, près de 19 000 infractions routières ont été relevées dans le département, et les chiffres de 2025 indiquent une tendance similaire à ce jour.)
Une nouvelle infraction : l’homicide routier
La loi du 9 juillet 2025 introduit un cadre juridique renforcé : l’homicide routier constitue désormais une infraction spécifique en cas de décès causé par une conduite délibérément à risque (ivresse, drogues, conduite sans permis, vitesse excessive, refus d’obtempérer, etc.). Ce délit permet de mieux caractériser la responsabilité des conducteurs et d’apporter une réponse pénale plus ferme.
Les peines encourues peuvent aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende, assorties de peines complémentaires : annulation du permis avec interdiction de le repasser, confiscation du véhicule, interdiction de conduire certains types de véhicules, voire interdiction de séjour.
Un délit de blessures routières complète ce dispositif pour les cas non mortels, avec des peines pouvant atteindre 7 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende selon la gravité.
Ce nouvel outil judiciaire s’ajoute aux mesures déjà en place, comme la saisie systématique des véhicules en cas de rodéo urbain ou de refus d’obtempérer, et l’augmentation des rétentions de permis (+20 % en 2025).
La Préfète des Vosges rappelle que la sécurité routière est l’affaire de tous et appelle à une vigilance accrue :
– respect strict des limitations de vitesse,
– interdiction absolue de conduire sous alcool ou stupéfiants,
– interdiction de l’ensemble des distracteurs – téléphone, écrans ou objets connectés – qui multiplient fortement le risque d’accident et doivent être proscrits au volant (risque multiplié par 23 en cas de lecture de SMS).
Elle rappelle également l’importance d’une conduite apaisée et attentive : garder ses distances, s’accorder des pauses régulières et redoubler de prudence envers les usagers les plus vulnérables (piétons, cyclistes, seniors, deux-roues).
« Chaque vie compte. Sur nos routes, adoptez une conduite apaisée et responsable. Ensemble, nous pouvons enrayer la hausse de l’accidentalité dans les Vosges. »